Intérêt d’un parcours patient coordonné par une infirmière référente dans la prise en charge nutritionnelle des patients atteints d’un premier cancer des voies aérodigestives supérieures (VADS) - 15/11/18
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Le plan cancer 3 recommande un dépistage précoce des besoins du patient par une infirmière coordonnatrice (IC), en particulier pour les cas complexes. Une analyse de cohorte des patients opérés d’un 1er cancer des VADS nécessitant une nutrition entérale est réalisée pour déterminer la pertinence de cette prise en charge par rapport à celle non coordonnée habituelle.
Matériel et méthodes |
Les patients sont adressés à l’IC par le chirurgien. Elle recherche dès le début de la prise en charge une insuffisance des prises alimentaires (Échelle PA<7), une dénutrition, une précarité sociale (EPICES≥30), une dépendance au tabac (Fagerström≥5), ou à l’alcool (DETA≥2). Elle initie une prise en charge simple ou, en cas de fragilité, une prise en charge spécialisée. Au moment de la chirurgie sont recueillis l’âge, les paramètres nutritionnels, le type de chirurgie et les complications postopératoires, l’existence d’une prise en charge nutritionnelle ou par l’infirmière coordinatrice en préopératoire. L’évaluation est répétée à différents moments clé du parcours. Les patients sont répartis en 2 groupes : [G1] parcours coordonné avec dépistage de fragilités par l’IC ; [G2] parcours non coordonné.
La dénutrition est définie par une perte de poids (PdP)≥5 % ou un IMC insuffisant en fonction de l’âge, et la dénutrition sévère par une PdP≥15 %. Les données sont exprimées en médiane [mini–max] et comparées entre les groupes à l’aide de tests de Fisher ou de Wilcoxon (logiciel SASâ). Les résultats préliminaires de cette cohorte sont analysés au 1/8/2017. Dix patients auront leur dernière visite courant août et septembre.
Résultats et analyse statistique |
Du 17/10/2016 au 31/05/2017, 78 patients consécutifs opérés au CLB (Lyon) sont inclus, 40 dans le G1 coordonné, 38 dans le G2 non coordonné. En préopératoire, il n’y a pas de différence entre les deux G pour le sexe et l’âge (59 ans [26–93]) mais, les patients adressés à l’IC ont un IMC significativement plus bas p=0,047, une PdP, par rapport au poids il y a 6 mois, plus importante p=0,009. Treize patients (17 %) étaient dénutris dont 2 sévèrement (10 dans le G1 et 3 dans le G2). Les chirurgies réalisées étaient globalement plus lourdes dans le G1 (p=0,045) et la durée de séjour plus longue p=0,018. À la sortie d’hospitalisation, la PdP médiane (depuis la prise en charge) est de −3,7 % (−13,3 %>+7,9 %), sans différence significative entre les deux groupes. Cinquante-quatre patients ont eu de la radiothérapie adjuvante. Les données préliminaires ont été recueillies pour 44 patients. La PdP médiane pendant la radiothérapie est de −4 %, correspondant à −6,3 % depuis la prise en charge, sans différence entre les deux groupes. Un mois après la fin de la radiothérapie, 35 patients (80 %) sont dénutris dont 14 (31 %) sévèrement.
Conclusion |
L’IC a pris en charge des patients plus fragiles pourtant ceux-ci ne perdent pas plus de poids que les autres. Le nombre important de patients dénutris à 1 mois de la radiothérapie pose question sur la modification des pratiques et notamment sur l’utilisation plus précoce de la nutrition entérale.
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Vol 32 - N° 4
P. 284-285 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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