Évolution de la dépense énergétique des patients de soins intensifs au cours de la mobilisation sur cycloergomètre - 15/11/18
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Après agression, l’acquisition d’une faiblesse musculaire est fréquente et peut être à l’origine de conséquences fonctionnelles sévères et durables, partiellement prévenues par la combinaison d’apports nutritionnels et d’activité physique adaptés. La sécurité de la mobilisation active n’est pas connue chez les patients dont les réserves physiologiques et la capacité à l’effort sont limités. La mesure de la dépense énergétique (DE) peut constituer une information utile pour sélectionner le mode de mobilisation le mieux adapté. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’évolution de la DE des patients de soins intensifs au cours d’une mobilisation passive et d’une mobilisation active sur cycloergomètre.
Matériel et méthodes |
Nous avons inclus les patients adultes hospitalisés en soins intensifs pour plus de 24heures ne présentant pas de contre-indication à la mobilisation. Le score de gravité SAPS III et le score fonctionnel musculaire MRC (faiblesse musculaire si<48/60) ont été enregistrés. Chaque patient réalise durant une journée, et selon un ordre aléatoire, le matin et l’après-midi, une séance de mobilisation passive et séance de mobilisation active sur cycloergomètre (Motomed, Letto2 ©), séparées par une période de 4heures. La séance comprend une période de repos avant le pédalage (15minutes), et une période de récupération après l’exercice (25minutes). Le pédalage est continu durant 20minutes et la puissance maximale est prédéfinie pour les 2 modalités. La DE est mesurée pendant toute la durée de la séance, grâce à l’utilisation de l’accéléromètre SenseWear Armband ©. La fréquence cardiaque, la pression artérielle moyenne, la pression veineuse centrale, la fréquence respiratoire et la saturation en oxygène ont été enregistrées. La dyspnée a été évaluée subjectivement par échelle visuelle numérique (EVN) en fin de séance. Une analyse de variance et un test de Wilcoxon ont été utilisés pour comparer les données. Les mesures répétées sont comparées à l’aide de la procédure « modèles mixtes linéaires ».
Résultats et analyse statistique |
Douze patients (âge médian 59 [53–73], 7 hommes, IMC médian 24 [22–28], SAPS III médian 64 [47–74], MRC médian 49 [43–52]) ont participé à l’étude. Les variables cardiorespiratoires n’ont pas été influencées par l’exercice. La dyspnée était plus marquée après mobilisation active que passive (EVN 5,0 [5,0–6,0] versus 3,5 [2,5–5,0], p<0,01). Par rapport à la valeur au repos, la DE n’a pas été modifiée durant la séance de mobilisation passive (5,08±0,68kJ/min vs 5,06±0,82kJ/min) ni durant la séance de mobilisation active (5,22±0,85kJ/min vs 5,40±0,85kJ/min) et l’évolution de DE n’a pas été différente selon la modalité de mobilisation.
Conclusion |
La mobilisation sur cycloergomètre, qu’elle soit réalisée activement ou passivement, n’est pas associée à un accroissement significatif de la DE chez le patient de soins intensifs agressé et stabilisé sur le plan cardiovasculaire. Le rapport risque/bénéfice est donc clairement en faveur de l’utilisation du cycloergomètre après la phase initiale d’instabilité chez le patient agressé.
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Vol 32 - N° 4
P. 295-296 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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