L’initiation de l’obésité et du syndrome métabolique par un régime gras et sucré s’accompagne d’un défaut de régulation de la lipogenèse de novo - 15/11/18
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Il existe une forte variabilité de réponse à un régime gras et sucré, qui favorise chez certains individus le développement d’une obésité (O) parfois associée à un syndrome métabolique (SM). Cette variabilité phénotypique pourrait être liée à une variabilité dans la capacité à gérer les substrats énergétiques, et notamment dans la régulation de la lipogenèse de novo (LDN), décrite comme étant inhibée lorsque l’apport lipidique est accru. Cette étude visait à caractériser les variations de LDN entre individus sensibles et résistants à l’O et au SM après consommation d’un même régime d’induction.
Matériel et méthodes |
Quarante-deux rats Wistar mâles, de poids initialement similaires, ont été nourris avec un régime riche en lipides (30 % de saindoux) et sucres (25 % de saccharose), suivis pour leurs consommation et poids pendant 4 mois puis euthanasiés pour mesurer composition corporelle, paramètres biochimiques et LDN tissulaires. L’analyse des paramètres corporels et biochimiques a permis de discriminer les rats selon leur sensibilité à l’O et au SM, par une classification non supervisée sur la base de 3 indicateurs d’O (poids, adiposités corporelle et viscérale) et de 3 indicateurs de SM (HOMA-IR, triglycérides plasmatiques et hépatiques). La LDN a été mesurée dans le foie et les tissus adipeux (TA) épididymaire (TAE) et sous-cutané (TASC) par traçage isotopique au deutérium : après surcharge initiale, les rats ont été exposés au D2O dans l’eau de boisson pendant 2 j avant l’euthanasie, et les enrichissements en deutérium ont été mesurés dans les lipides neutres tissulaires par EA-IRMS et dans le plasma par GC-MS. Dans chaque tissu, le flux net de lipides synthétisés par LDN et stockés in situ (LDN nette, mg/j) a été estimé à l’aide d’une équation issue d’un modèle traceur-tracé, sur la base de ces enrichissements et de la masse de lipides neutres du tissu mesurée par extraction quantitative à l’éther de pétrole (Tableau 1).
Résultats et analyse statistique |
La classification a distingué 3 groupes de rats : résistants à l’O et au SM (R, n=15), sensibles à l’O mais résistants au SM (O, n=13), ou sensibles à l’O et au SM (OSM, n=14). La consommation alimentaire par g de poids corporel était similaire dans les 3 groupes. La LDN des TA était 50–0 % plus forte chez les rats O vs R, 50 % plus forte chez les rats OSM vs O, et globalement corrélée aux masses de TA (R=0,81 et 0,68 dans TAE et TASC, p<0,01). La LDN hépatique était 60 % plus forte chez les rats OSM vs R et O, et corrélée (R=0,73, p<0,01) à la stéatose hépatique (variant de 8,3 % chez R et O à 12,7 % chez OSM).
Conclusion |
Par rapport aux rats résistants, ceux qui développent une O saine sont moins aptes à limiter la LDN dans les TA. Chez les rats qui développent en outre un SM, ce défaut de flexibilité métabolique est encore plus marqué et s’accompagne d’une incapacité à limiter la LDN dans le foie qui pourrait expliquer, au moins en partie, leur plus forte stéatose hépatique.
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Vol 32 - N° 4
P. 311-312 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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