Le potentiel inflammatoire du régime alimentaire : un facteur clé impliqué dans la promotion d’un vieillissement en bonne santé - 15/11/18
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
L’inflammation systémique de bas grade semble être impliquée dans l’étiologie de nombreuses maladies chroniques liées à l’âge, ainsi que dans le déclin du fonctionnement physique et cognitif au cours du vieillissement. Pourtant, aucune étude n’a encore étudié l’association entre le potentiel inflammatoire du régime alimentaire et un modèle multidimensionnel du vieillissement en bonne santé (VBS). L’objectif de notre étude était ainsi d’examiner la relation entre le potentiel pro- ou anti-inflammatoire de l’alimentation en milieu de la vie, mesuré par le Dietary Inflammatory Index (DII), et le VBS évalué 13 ans plus tard.
Matériel et méthodes |
Nous avons analysé des données de l’étude SU.VI.MAX, qui était initialement un essai randomisé en double-aveugle, testant l’efficacité d’une supplémentation journalière, pendant 8 ans (1994–2002), en vitamines et minéraux antioxydants à doses nutritionnelles sur l’incidence de cancer et de maladies cardiovasculaires. Les données utilisées pour définir le statut du VBS ont été recueillies 5 ans après la fin de l’essai initial, (2007–2009). La population d’étude considérée pour nos recherches était constituée de 2796 participants sans diabète, ni maladies cardiovasculaires ou cancer à l’inclusion (1994–1995). Le VBS a été défini selon 8 critères : l’absence de maladie chronique majeure au cours du suivi, le bon fonctionnement physique et cognitif, l’absence de limitations dans les activités instrumentales de la vie quotidienne, l’absence de symptômes dépressifs, l’absence de limitations dans la vie sociale (liées à la santé), la bonne santé globale perçue et l’absence de douleurs entraînant des limitations du fonctionnement quotidien. Le Dietary Inflammatory Index (DII), a été calculé à partir de données issues d’enregistrements de 24h (moyenne=10 enregistrements/sujet entre 1994 et 1996). Afin d’estimer les risques relatifs (RR) caractérisant l’association entre le DII et le VBS, nous avons utilisé une variante de la régression de Poisson à variance robuste.
Résultats et analyse statistique |
Au total, 41 % des hommes et 35 % des femmes présentaient un VBS. Après ajustement pour les potentiels facteurs de confusion, des scores DII plus élevés (reflétant un potentiel pro-inflammatoire de l’alimentation) étaient associés à une moindre probabilité de vieillir en bonne santé : RR tertile 3 vs tertile 1=0,85 (IC95 %=0,74 ; 0,98) ; ptrend=0,02. Des analyses supplémentaires ont montré que cette association était uniquement significative chez les participants qui avaient été dans le groupe placebo de l’essai SU.VI.MAX : RR tertile 3 vs tertile 1=0,77 (0,61 ; 0,96) ; ptrend=0,02.
Conclusion |
Un score DII plus élevé était associé de manière prospective à une diminution de la probabilité de vieillir en bonne santé. La promotion d’un régime alimentaire sain présentant des propriétés anti-inflammatoires pourrait contribuer à l’amélioration du statut global de santé au cours du vieillissement.
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Vol 32 - N° 4
P. 332-333 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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