PTSD post-diagnostic du cancer : « déni » ou amnésie dissociative ? - 19/11/18
PTSD after cancer diagnosis: “Denial” or dissociative amnesia?
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Résumé |
Après l’annonce du diagnostic d’un cancer, certains patients semblent s’enfoncer dans le « déni » de leur état. Considéré comme une stratégie de coping, le « déni » est évalué à l’aide d’échelles dont l’une des plus utilisées est la MAC scale ; toutefois les résultats ne font pas consensus : pour certains auteurs, le « déni » est une dimension favorable dans l’évolution de la maladie (Kang et al., 2008), pour d’autres il est défavorable (Ho et al., 2003). Une importante avancée a été de reconnaître l’annonce du diagnostic comme un trauma (DSM-IV, 1994), et d’associer cette expérience à un PTSD. Dans ce cadre, quelques auteurs ont judicieusement suggéré qu’une dissociation traumatique pourrait s’installer. Mais cette approche hérite des difficultés internes au domaine du psychotraumatisme : qu’est-ce qu’une dissociation ? Quels en sont les symptômes ? Quelle place y tient le « déni » ? Nous effectuons ici une relecture de quelques travaux novateurs de psycho-oncologie à la lumière des concepts élaborés par les fondateurs historiques. Pierre Janet en particulier, initiateur de la notion moderne de dissociation, avait déjà répondu à bien des questions que la recherche pose encore aujourd’hui, faute d’avoir relu ces travaux pionniers. Des auteurs comme Van der Hart et al. (2004, 2006) élaborent une clarification du concept de dissociation traumatique autour de la notion de dissociation structurelle de la personnalité (DSP), en mettant en lumière les symptômes positifs et somatoformes de ce trouble : ce cadre théorique permet de proposer ici un rapprochement inédit entre le « déni » du cancer et l’amnésie dissociative traumatique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
After the announcement of the diagnosis of cancer, some patients seem to be in “denial” of their health condition. As a coping strategy, “denial” is measured by different scales, the best known being the MAC scale. But the results are still discussed. For some authors, “denial” is a positive health factor (Kang et al., 2008), for some others it is negative (Ho et al., 2003). The DSM-IV acknowledges the diagnosis of a cancer as a possible trauma. From this point of view, some authors suggested that this diagnosis could lead to a traumatic dissociation. But the concept of dissociation remains hard to define. What are the symptoms, what possible links could be made with a “denial”? In the light of historical concepts, especially those of Pierre Janet's dissociation theory, some recent works in the field of psycho-oncology will be revisited here. The theory of the structural dissociation of the personality by Van der Hart et al. (2004, 2006), based on Janet's princeps works, appears as a good model to clarify the links between dissociation and “denial” in this field.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Psycho-oncologie, Pierre Janet, Dissociation, Déni, Stratégie de coping
Keywords : Psycho-oncology, Pierre Janet, Dissociation, Denial, Coping strategy
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Vol 2 - N° 4
P. 197-205 - octobre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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