Étude de la mortalité au cours de lupus érythémateux systémique en Tunisie - 28/11/18
Résumé |
Introduction |
Le lupus érythémateux systémique (LES) reste associé à une surmortalité par rapport à la population générale. La mortalité au cours du LES a sensiblement diminué grâce à une meilleure connaissance de la maladie et à l’utilisation de nouvelles thérapeutiques.
Notre étude a pour objectif d’étudier la mortalité chez les patients lupiques.
Patients et méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective incluant les patients atteints de LES hospitalisés dans notre service pendant la période s’étalant de janvier 2002 à décembre 2014. Le diagnostic de LES a été retenu devant l’existence d’au moins 4 critères de l’American College of Rheumatology (ACR).
Résultats |
Il s’agissait de 78 femmes et 21 hommes, dont l’âge moyen au moment du diagnostic du LES était de 32,5 ans avec des extrêmes allant de 15 ans à 68 ans. La durée moyenne du suivi était de 80 mois. Nous avons observé 12 décès (12 %) : 3 hommes et 9 femmes parmi les 99 malades. La survie moyenne de ces patients après le diagnostic du LES a été de 14 mois avec des extrêmes de 3 jours à 84 mois. Parmi les 12 décès, tous les patients présentaient des manifestations viscérales graves puisque 11 avaient une atteinte rénale, quatre une atteinte neuropsychiatrique et trois une atteinte cardiaque. On a retrouvé une anémie hémolytique auto-immune dans 5 cas, une thrombopénie dans 2 cas et une hypoalbuminémie dans tous les cas avec un taux moyen d’almimunémie à 21 g/l. Concernant le volet thérapeutique, dix malades étaient traités par une corticothérapie et quatre par du Cyclophosphamide®. Les complications infectieuses étaient à l’origine du décès dans 5 cas (41 %). Il s’agissait d’une tuberculose pulmonaire dans un cas, une septicémie à point de départ urinaire dans un cas, une septicémie à point de départ cutané dans un autre cas, une péritonite dans un cas et d’une méningite septique dans un cas. L’activité de la maladie était fatale dans 5 cas (41 %). En effet, 2 patients (16 %) sont décédés dans les suites d’une surcharge pulmonaire secondaire et 2 autres suite à une atteinte neurologique qui s’est manifestée par un état de mal convulsif. Un patient a quant à lui succombé à une embolie pulmonaire massive non associée à un syndrome des antiphospholipides. La cause de décès est restée indéterminée dans deux cas.
Conclusion |
Dans notre étude les complications infectieuses et les manifestations de la maladie demeurent les principales causes de décès chez nos patients lupiques.
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Vol 39 - N° S2
P. A105 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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