Profil étiologique des tumeurs de l’orbite dans un service de médecine interne - 28/11/18
Résumé |
Introduction |
Les tumeurs orbitaires constituent un véritable chalenge pour le clinicien de point de vue étiologique et thérapeutique.
L’objectif de ce travail est de dresser le profil clinique, étiologique et thérapeutique des tumeurs orbitaires dans un service de médecine interne.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective des dossiers de patients présentant une tumeur de l’orbite hospitalisés au service de médecine interne de l’Hôpital Habib Thameur de Tunis entre 2014 et 2017. Dans le cadre du bilan étiologique et de façon systématique, on a pratiqué chez tous les patients un bilan thyroïdien avec recherche de récepteur anti-TSH, un dosage de la calcémie et des LDH, un dosage des ANCA et AAN et un scanner thoracoabdominopelvien.
Résultats |
Huit patients ont été colligés. Il s’agissait de quatre hommes et quatre femmes avec un âge moyen de 44,6 ans (extrêmes 20–67 ans). L’exophtalmie était retrouvée dans tous les cas et était à bascule chez un patient. Les autres signes oculaires étaient un ptosis dans 6 cas, une douleur oculaire dans 5 cas, la baisse de l’acuité visuelle dans 3 cas, une sclérite nodulaire dans 2 cas et une paralysie oculomotrice dans 1 cas. La symptomatologie oculaire était isolée dans 2 cas. Les signes extraoculaires étaient : des adénopathies médiastinales (n=2), une hypercalcémie (n=2), une chondrite de l’oreille (n=1), une lyse du sphénoïde (n=1) et une neuropathie périphérique associée à une atteinte rénale de type glomérulaire (n=1), une sténose du tronc basilaire (n=1). L’imagerie par résonance magnétique pratiquée chez trois patients objectivait une densification la graisse orbitaire dans 3 cas, un épaississement des muscles orbitaires dans 2 cas et une infiltration lacrymale dans un cas. Aucun n’avait une extension intra cérébrale La biopsie orbitaire pratiquée chez 5 patients était non concluante dans tous les cas. La biopsie oculaire s’est compliquée d’un strabisme convergeant chez un patient. On avait recourt à d’autres biopsies notamment ganglionnaires réconfortant le diagnostic dans un cas sur 2 et une biopsie rénale montrant un infiltrat de cellules carcinoïdes. Au terme de ce bilan les étiologies étaient : une maladie de Wegener (n=1), une polychondrite atrophiante (n=1) et un lymphome (n=1). Une association exceptionnelle entre carcinome rénale et tumeur orbitaire était rapportée chez un patient. L’origine idiopathique était retenue chez deux patients. Dans les deux cas restants l’origine de la tumeur orbitaire n’a pas pu être identifiée. Cinq patients ont reçu une corticothérapie en i.v. relayée par un traitement per os à la dose de 1 mg/kg/j. Une amélioration était notée chez seulement deux patients. Un traitement immunosuppresseur était préconisé dans deux cas. On a utilisé le méthotrexate dans la polychondrite atrophiante et le cyclophosphamide associé au méthotrexate dans la maladie de wegener. Dans les deux cas l’atteinte oculaire est restée stable. Une récidive était notée chez 4 patients avec nombre de poussée moyenne entre un à quatre.
Conclusion |
Notre série illustre l’hétérogénéité des différentes étiologies des tumeurs orbitaires et la difficulté de leur prise en charge.
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Vol 39 - N° S2
P. A135-A136 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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