Prévalence des plaintes abdominales au cours du syndrome de Sjögren - 28/11/18
Résumé |
Introduction |
L’objectif était de déterminer la prévalence des plaintes abdominales chez les patients atteints de syndrome de Sjögren primitif (SSp) conformément aux critères ACR-EULAR de 2016, et d’évaluer leur relation avec les caractéristiques de la maladie, en particulier l’activité systémique, la pénibilité et le statut sérologique.
Patients et méthodes |
Cent cinquante patients avec un SSp ont été interrogés sur leurs symptômes abdominaux en utilisant un score global de symptômes (GSS). L’étude a été menée entre juillet 2017 et juin 2018 dans un centre hospitalier français. Les données concernant les caractéristiques cliniques et biologiques du SSp, son activité (score ESSDAI) et sa pénibilité (score ESSPRI) ont été collectées dans le même temps.
Résultats |
Quatre-vingt-quinze pour cent des patients atteints de SSp présentaient des symptômes abdominaux avec un score GSS médian de 9,7±6,2 points sur 36. Le symptôme le plus fréquent était la sensation de tension abdominale (68 %). Plus de la moitié des patients souffraient également d’épigastralgies (54 %), d’inconfort abdominal (58 %) et/ou de constipation (54 %). En ce qui concerne les éléments du score ESSDAI, une atteinte généralisée ou du système nerveux central était associé à un score GSS élevé. Il existait une corrélation entre le score ESSPRI total et le score GSS (p<0,01). Le statut sérologique influençait également le score GSS total. En effet, la valeur médiane du score GSS était significativement plus élevée chez les patients SSA-SSB négatifs que chez les patients séropositifs. L’analyse multivariée a confirmé l’association statistique entre le score total GSS, le statut séronégatif et le score ESSPRI (p <0,01). Par ailleurs, la gastro parésie était fortement associée à un score GSS total élevé en analyse multivariée.
Conclusion |
Cette étude a révélé que plus de 90 % des patients atteints de SSp présentent des symptômes abdominaux. Il existe une corrélation entre les plaintes digestives et la pénibilité ressentie. Le dysfonctionnement du système nerveux autonome semble occuper une place importante. Au cours du SSp, des auto-anticorps dirigés contre les récepteurs muscariniques pourraient expliquer la neuropathie autonome et entraîner des troubles gastro-intestinaux. La gastro parésie semble particulièrement responsable des symptômes.
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Vol 39 - N° S2
P. A51 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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