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Caractérisation des patients à durée de séjour très courte hospitalisés en non programmé dans les services de médecine interne et médecine polyvalente : étude SiFMI 2017 - 28/11/18

Doi : 10.1016/j.revmed.2018.10.354 
S. Sovaila 1, F. Cohen Aubart 2, R. Lhote 3, A. Bourgarit 1,

Groupe SiFMI

1 Médecine interne, hôpital Jean Verdier, Bondy 
2 Médecine interne institut E3M, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris 
3 Service de médecine interne 2, institut e3m, hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La typologie des patients admis dans les services de médecine interne et médecine polyvalente en France est mal connue. Nous avons mené une étude multicentrique nationale afin de caractériser les structures et les patients admis dans un service de médecine interne ou polyvalente.

À l’échelle internationale, l’organisation de la filière non programmée en aval des urgences fait appel, entres autres, au développement d’unités dite de court séjours de moins de 72h (Short Stay Unit). Ces structures fonctionnent le plus souvent avec un contrat de Duree Moyenne de Séjour (DMS), garanti par une sélection des patients, une organisation de la sortie (HAD, SSR) et une forte séniorisation. Structures peu mises en place en France, certains séjours non programmés dans des services de médecine interne et de médecine polyvalente semblent toutefois répondre spontanément à ces critères, nous proposons de les caractériser.

Patients et méthodes

Les patients étaient inclus dans les centres volontaires, pendant une semaine complète calendaire (du lundi au dimanche), correspondant à la semaine 47 ou la semaine 48 de l’année 2017. Tous les patients admis dans le service étaient inclus, après information et non-opposition. Le mode d’admission, motif d’hospitalisation, comorbidités, décès intra-hospitalier, et la durée prévisible de séjour, étaient notés. Le critère principal de jugement était la durée de séjour. Les caractéristiques de chaque structure d’hospitalisation étaient recueillies sur une base déclarative.

Résultats

Au total, 1519 patients (644 hommes et 875 femmes) en provenance de 57 centres ont été analysés. Parmi eux, 1147 (76 %) étaient des séjours non programmés dont 924 (81 %) en provenance directe des urgences. La DMS moyenne de ces 1147 séjours était de 8,6j.

Trois cent vingt-huit (29 %) séjours non programmés ont eu une DMS<ou= à 3jours. Parmi eux 186 patients (57 %) sont rentrés à domicile après 2,1jours en moyenne, 118 (36 %) ont été transférés dans un autre service de MCO dans un délai moyen de 1,5jours, 11 sont décédés, 8 ont été transférés en SSR. Les patients avaient un âge moyen de 62,1 ans (13–98), avec un score de Charlson de 1,97 et un score SCS de 5,3. Un problème social était indiqué à l’admission chez 100 patients soit dans 30 % des cas. Les motifs d’hospitalisation étaient un avis diagnostic pour 129 séjours, une prise en charge thérapeutique pour 270, un problème social pour 14. Ces très courts séjours représentaient respectivement 24 % et 27 % des séjours non programmés des services de médecine interne et de médecine polyvalente.

Conclusion

Près d’un tiers des séjours non programmés des services de médecine interne et de médecine polyvalente ont une durée de séjour très courte, inférieure à 3jours, même chez des patients très âgés. Certains de ces séjours sont possiblement une erreur d’aiguillage (transferts précoces), mais la majorité des patients rentre à domicile. Le taux de réhospitalisation à 30j n’a pas été évalué dans cette étude, mais est réputé être corrélé à la comorbidité et non à la durée d’hospitalisation.

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Vol 39 - N° S2

P. A85 - décembre 2018 Retour au numéro
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  • S. Sovaila, R. Lhote, F. Cohen Aubart, A. Bourgarit, Groupe SifMi (Situations fréquentes en médecine interne)

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