For twelve years, LEP revolutionized the knowledge of electroweak symmetry breaking within the standard model, and the direct discovery of the Higgs boson would have been the crowning achievement. Searches at the Z resonance and above the W⁺W⁻ threshold allowed an unambiguous lower limit on the mass of the standard model Higgs boson to set be at 114.1 GeV·c⁻². After years of efforts to push the LEP performance far beyond the design limits, hints of what could be the first signs of the existence of a 115 GeV·c⁻² Higgs boson appeared in June 2000, were confirmed in September, and were then confirmed again in November. An additional six-month period of LEP operation was enough to provide a definite answer, with an opportunity to make a fundamental discovery of prime importance. To cite this article: P. Janot, M. Kado, C. R. Physique 3 (2002) 1193-1202.

Au cours de ses douze années de fonctionnement, LEP a revolutionné la connaissance de la brisure de symétrie électrofaible dans le cadre du modèle standard. La découverte directe du boson de Higgs en aurait été le couronnement. Les recherches au pic du Z et au-delà du seuil de production de paires de W ont permis d'exclure de manière non ambiguë toute masse en dessous de 114.1 GeV·c⁻². Après des années d'efforts, les performances de LEP ont fini par dépasser les limites de ce que l'on croyait possible. Alors, les premiers signes de ce qui pourrait bien être un boson de Higgs de 115 GeV·c⁻² commencèrent à apparaı̂re en juin 2000, furent confirmés en septembre, et confirmés à nouveau en novembre. Le cas échéant, six mois de plus auraient suffi pour transformer ces indices en une découverte d'importance fondamentale. Pour citer cet article : P. Janot, M. Kado, C. R. Physique 3 (2002) 1193-1202.