Les carcinomes bronchopulmonaires représentent un problème majeur de santé publique, toujours associés à un pronostic péjoratif, la survie globale n'ayant pas significativement évolué depuis de nombreuses années. Leur diagnostic repose sur la classification anatomopathologique internationale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), largement remodelée en 1999 et réactualisée en 2004. Cette classification repose sur l'analyse morphologique macroscopique et microscopique des tumeurs, standardisée et reproductible, mais intègre de plus en plus les données immunohistochimiques et moléculaires. Le développement des techniques non ou peu invasives restreint le matériel tumoral adressé au pathologiste qui doit souvent avoir recours à des techniques d'analyse complémentaire principalement immunohistochimiques pour aboutir à un diagnostic précis. Le groupe des adénocarcinomes, dont la fréquence augmente, a évolué en particulier dans la définition désormais stricte des carcinomes bronchioloalvéolaires. Les récentes données d'analyses moléculaires utilisant notamment les puces à ADN (cDNA microarrays) semblent valider cette classification histologique et permettent même de la préciser en individualisant par exemple le groupe des adénocarcinomes de l'unité respiratoire terminale. Cette classification est donc probablement amenée à évoluer en prenant en compte les profils d'expression génique des tumeurs qui se préciseront dans les années à venir.