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Traitement chirurgical de la déformation en boutonnière des doigts longs. Étude d'une série rétrospective de 47 patients - 01/01/01

Y.  Le Bellec,  S.  Loy,  C.  Touam,  J.Y.  Alnot,  E.  Masmejean * *Correspondance et tirés à part. Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, département de chirurgie de la main et du membre supérieur, Hôpital Européen Georges Pompidou (HEGP), 20, rue Leblanc, 75908 Paris cedex 15, France.

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Résumé

La section ou la rupture de la bandelette médiane de l'extenseur entraînent en l'absence de traitement adéquat une déformation en boutonnière. Les auteurs présentent une série rétrospective 47 patients opérés et revus avec un recul moyen de cinq ans. L'étiologie était dans 23 cas une rupture tendineuse sous-cutanée et dans 24 cas une plaie. Il s'agissait de 34 déformations souples ou assouplies et de 13 déformations enraidies. Les déformations souples ont toutes été opérées, sauf une, par reconstruction anatomique de l'appareil extenseur avec brochage de l'articulation interphalangienne proximale (IPP) systématique pour trois semaines. Les déformations enraidies ont été opérées par la même intervention, par une ténotomie, par un implant, ou par une greffe tendineuse. Les résultats ont été évalués en fonction de la douleur et des mobilités. Sur 34 boutonnières souples, 12 résultats ont été jugés excellents, neuf bons, neuf moyens et quatre mauvais. Les trois boutonnières raides non arthrosiques ont abouti à trois résultats moyens. Les dix boutonnières raides arthrosiques ont aboutis à trois résultats moyens et à sept mauvais. Le pronostic des boutonnières souples est bien meilleur que celui des boutonnières raides et lorsque les déformations sont fixées, il faut absolument renter de les assouplir grâce à la rééducation et à un appareillage. La reconstruction dans les lésions souples donne globalement des résultats satisfaisants. En cas de déformation enraidie non arthrosique, les résultats ont été moyens et peut-être faudrait-il à l'avenir réaliser une arthrolyse première et ne reconstruire l'appareil extenseur que dans un second temps. En cas de déformation enraidie avec arthrose, l'implant IPP ou la simple ténotomie peuvent apporter des résultats utiles sans pour autant redonner une fonction normale.

Mots clés  : appareil extenseur des doigts ; articulation interphalangienne proximale ; bandelette médiane de l'extenseur ; déformation en boutonnière des doigts.

Abstract

Disruption or laceration of the central slip of the extensor tendon at the proximal interphalangeal (PIP) joint with volar displacement of the lateral bands can result in the so-called boutonniere deformity which includes loss of extension at the PIP joint and compensatory hyperextension of the distal interphalangeal (DIP) joint. Many procedures has been described in the literature and no standard treatment can be recommended. The authors reports a series of 47 cases of posttraumatic boutonniere deformity. The mean follow-up was five years. Majority of patients were males (38 males). The mean age was 41 years-old (17-82 y.o.). The etiology was in 23 cases a missed subcutaneous disruption of the central slip of the extensor tendon and in 24 cases an inappropriate treatment of laceration of the extensor apparatus at the dorsal aspect of the PIP joint. The involved digit was in seven cases the index finger, in 14 cases the long finger, in 14 cases the ring finger and in 12 cases the little finger. It is essential to distinguish the supple boutonniere deformity without or after physical therapy (34 cases) and the stiff boutonniere deformity even after a hand physical therapy programm (13 cases). Results were assessed on pain and active range of motion of the PIP joint as well as the range of motion of the DIP joint. Supple boutonniere deformities, except one treated by an isolated distal tenotomy of the extensor tendon (1/34), was treated by a procedure of reconstruction of the extensor apparatus including resection-suture of the central slip and redorsalisation of the lateral bands when there was a DIP hyperextension with a moderate flexion deformity of the PIP joint, and (33/34) with 90% of excellent and good results. Poor results (4/33) were due in two cases to the absence of physical therapy, in one case to septic osteoarthritis and in one to secondary rupture of the suture. For the 13 stiff boutonniere deformities, when the PIP flexion deformity was moderate, a distal tenotomy performed to correct the DIP hyperextension was satisfactory in three cases with a useful result (20°-70°). For destroyed PIP joint (osteoarthritis), two silicone spacers were implanted with also a satisfactory result (30°-70°). In the eight remaining cases, a teno-arthrolysis was performed combined with a reconstruction of the extensor apparatus as described. Six poor results were obtained with arthritic PIP joints (which should have required initially silicone implants), and two fair results (30°-60°) with non-destroyed PIP joints. Supple boutonniere deformity must always be treated by initial physical therapy. Surgical procedure with reconstruction of the extensor apparatus is satisfactory if the PIP joint is normal. When there is PIP osteoarthritis, it may be beneficial to perform a two-stage technique with tenoarthrolysis followed hand therapy and a secondary reconstruction of the extensor apparatus as these last procedure give satisfactory results on a supple boutonniere deformity.

Mots clés  : boutonniere deformity ; central slip of extensor tendon ; extensor tendons of the digits ; proximal interphalangeal joint.

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Vol 20 - N° 5

P. 362-367 - 2001 Retour au numéro
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