Objectif : La plupart des équipes en charge de patients porteurs d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) utilisent le cathétérisme droit pour la surveillance de la maladie. La définition de l’HTAP repose sur la mesure de la pression artérielle pulmonaire moyenne (PAPm) supérieure à 25 mmHg. La mesure de l’index cardiaque (IC) est importante, dans la surveillance de la maladie et pour aprécier le pronostic.

Nous avons voulu tester la fiabilité de l’échocardiographie, dans ces mesures et dans cette population particulière, au cours de la surveillance de l’HTAP.

Matériel et méthode : 42 patients (âge moyen 56 ans dont 22 femmes) consécutifs, présentant une HTAP, ont bénéficié de l’échocardiographie et du cathétérisme droit dans un intervalle moyen de 9 jours (21 patients ont eu les deux examens dans les 24 heures).

A l’échocardiographie, la PAPm a été estimée, à partir de la pression artérielle systolique (PAPs) et la pression artérielle diastolique (PAPd), par la formule suivante : PAPm = (PAPs + 2PAPd)/3.La pression auriculaire droite (POd) a été estimée entre 5 et 20 mmHg en fonction du diamètre et de la mobilité respiratoire de la veine cave inférieure. Le débit cardiaque (DC) et l’index cardiaque (IC) ont été mesurés dans la chambre de chasse du ventricule gauche.

Résultats : Faisabilité de l’échocardiographie 88 %.

Conclusion : L’echocardiographie est très fiable dans la surveillance de l’HTAP. En raison de ces résultats, nous pratiquons, au moment du diagnostic, une échocardiographie et un cathétérisme droit, surtout pour tester la réversibilité de l’HTAP sous vasodilatateurs. Sauf discordance majeure, le suivi se fait ensuite par échocardiographie seule, qui apporte, en plus des mesures habituelles du cathétérisme, de précieux renseignements sur l’efficacité et la tolérance thérapeutique ainsi que sur le pronostic.