Parmi les imageries paramétriques, deux méthodes utilisent directement les variations d’intensités des pixels dans les séquences d’image noir et blanc : AFSIEV et PAMM. L’AFSIEV est une analyse en composante principale qui extrait une composante fixe (codée en vert) et une composante de variation systolo-diastolique (codée en rouge si positive et en bleu si négative) dont la chronologie, déterminée par les images, est fixe mais l’amplitude variable. Il en résulte des images trichromes avec les normo et hypokinésie en rouge, les akinésies en vert ou mosaique et les dyskinésies en bleu. PAMM utilise aussi l’intensité des pixels, fournit aussi des images trichromes mais utilise une approche modifiée : la courbe de variation est simplifiée et imposée sous la forme d’un créneau mais les temps de montée et de descente sont ajustés pour chaque pixel, ce qui permet un calcul du temps moyen de contraction. Vingt patients ont été étudiés. Le diagnostic (normal, viabilité +/- ischémie) a été établi en comparant l’image paramétrique de repos avec l’image paramétrique basse dose de dobutamine ou pic de stress en fonction des cas. Par comparaison avec l’analyse visuelle, la sensibilité a été trouvée égale à 67 % pour l’AFSIEV et 92 % pour PAMM avec des spécificités respectivement à 78 et 93 %. Avec un test X2, nous avons trouvé une supériorité de PAMM sur AFSIEV, (p <.001).

Ainsi, PAMM et supérieure à AFSIEV pour la construction d’images paramétriques adaptées aux echos de stress. La valeur par rapport à la coronarographie reste à établir.