Intérêt de la biofiltration sans acétate avec profil potassium (AFBK) dans l’amélioration de la tolérance hémodynamique perdialytique : à propos de huit cas et revue de la littérature - 06/09/22
Résumé |
Introduction |
La première cause de mortalité chez les dialysés est cardiovasculaire.
Description |
La technique de biofiltration sans acétate avec profil potassium (AFBK) a démontré son efficacité sur la réduction des complications hémodynamiques perdialytiques.
Méthodes |
Nous rapportons huit cas de patients hémodialysés chroniques à l’hôpital Tenon, présentant des incidents perdialytiques à type de mauvaise tolérance hémodynamique, et chez qui l’AFBK a permis d’obtenir d’excellents résultats.
Résultats |
L’âge moyen était de 68 ans, le sex-ratio de 0,6. Cinq patients étaient diabétiques, 7 patients porteurs de cardiopathie, 1 patient avait un antécédent d’AVC et une patiente était suivie pour BPCO. L’ancienneté en hémodialyse était en moyenne de 3 ans. Tous les patients étaient initialement dialysés en technique conventionnelle, avec bain de dialysat à l’acétate. Dès les premières séances, les patients ont présenté une mauvaise tolérance hémodynamique intra-dialytique, à type d’arythmie (4), hypotension artérielle (6), malaise et vomissements (4), et instabilité hémodynamique compliquée d’arrêt cardiorespiratoire (ACR) chez une patiente. L’AFBK a été initiée dans un délai moyen de 5 mois. Le profil potassium et le débit de réinjection de bicarbonates étaient adaptés à chaque patient selon les résultats du bilan biologique avant et après chaque séance. Après 3 séances en moyenne, une amélioration des symptômes liés à la mauvaise tolérance hémodynamique a été notée chez tous les patients, avec réduction significative des épisodes d’hypotension et d’arythmies. Il n’y a pas eu de récidive d’ACR sous AFBK.
Conclusion |
Le risque d’ACR en hémodialyse est 10 à 20 fois plus élevé que chez la population générale. L’AFBK associant une dialyse sans acétate avec perfusion de bicarbonate et modulation du profil du potassium, est une technique prometteuse dans des études pilotes pour réduire la fréquence des arythmies. Elle est bien tolérée et facile à mettre en place. Des études interventionnelles à large échelle devraient être réalisées, afin de mieux évaluer son impact sur la morbi-mortalité cardiovasculaire en dialyse.
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Vol 18 - N° 5
P. 439 - septembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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