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Urticaires chroniques d'origine alimentaire - 29/04/08

Doi : AD-05-2003-130-HS1-0151-9638-101019-ART7 

D.-A. Moneret-Vautrin [1]

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L'utilité de rechercher un rôle de l'alimentation dans l'urticaire chronique est sous-tendue par la fréquence alléguée par les patients (30 p. 100 et plus) et par le fait que l'urticaire aigüe est un symptôme classique d'allergie alimentaire. La recherche bibliographique identifie 189 publications sur 1 581 études consacrées à l'urticaire chronique. Des critères de sélection rigoureux retiennent 49 publications pour analyse approfondie. Cette revue envisage les relations de l'urticaire chronique avec l'intolérance aux additifs, aux contaminants, avec des réactions pseudo-allergiques aux aliments, avec une allergie alimentaire. L'intolérance aux additifs explorée par tests de provocation orale en double aveugle est observable dans 2 à 3 p. 100 des UC. La suspicion récente d'une intolérance aux arômes (protégés par des brevets) ne peut être validée par ces tests. Les contaminants identifiés sont le nickel, les résidus de pénicilline (produits laitiers), la larve d' Anisakis (poissons). L'intolérance aux amines biogènes, relativement fréquente, est documentée par des études du métabolisme de l'histamine, et par le résultat de régimes pauvres en amines biogènes. L'allergie alimentaire concerne des aliments de consommation quotidienne. Elle est démontrable dans 1 à 5 p. 100 des cas. L'auteur propose une méthodologie de l'enquête recherchant un facteur alimentaire. Des critères cliniques et paracliniques excluent de l'étude les urticaires chroniques à composante inflammatoire ou systémique, celles liées aux agents physiques et les urticaires chroniques de contact, pour retenir l'urticaire chronique idiopathique, pouvant inclure les formes auto-immunes, de diagnostic certain difficile. L'étude du régime alimentaire durant une semaine est un préalable indispensable. Un régime d'épreuve, pauvre en amines biogènes conduit au diagnostic probable de réactions pseudo-allergiques alimentaires. En cas d'échec, la suspicion d'une allergie alimentaire repose sur une consommation excessive ou au moins quotidienne d'un aliment. Elle invite à une recherche de sensibilisation IgE-dépendante aux aliments par tests cutanés plus fiables que les tests biologiques. Une sensibilisation établie à un aliment, ou une consommation excessive d'additifs, conduisent à une éviction de trois semaines afin de rendre plus réactif l'organisme à un test de provocation orale en double aveugle. En cas de positivité, le diagnostic est retenu sur le critère additif d'une guérison, ou nette amélioration, après mise en oeuvre d'un régime d'éviction strict.

Allergic and pseudo-allergic reactions to foods in chronic urticaria.

The fact that more than 30 p. 100 of patients with chronic urticaria incriminate foods, and that acute urticaria is a frequent symptom of food allergy, argue in favour of a systematic search for food involvement in chronic urticaria. A global overview of publications through Medline selects 49 out of 189 papers upon strict criteria, devoted to the links between chronic urticaria and foods. Possible links exist between chronic urticaria and intolerance to additives, intolerance or allergy to contaminants, pseudo-allergic reactions to foods and IgE-dependent food allergy. The diagnosis of intolerance to additives relies on double blind placebo-controlled oral challenges, showing positivity in 2 to 3 p. 100 of cases. Flavours are being suspected but have not been validated by such oral challenges. Contaminants are nickel salts, penicillin residues in meats and milk, Anisakis larvae in fish. Intolerance to biogenic amines could be somewhat frequent and is well-documented by experimental studies of the metabolism of histamine and by the results of specific diets with a low content of amines. IgE-dependent food allergy has been evidenced in 1 to 5 p. 100 of cases. The author puts forward a methodology to search for the implication of foods in chronic urticaria, restricting the search to non-inflammatory CU, discarding moreover chronic urticaria due to physical agents, or to contact. Idiopathic chronic urticaria, that might include a subgroup of auto-immune chronic urticaria is under scope. A preliminary study of the regimen during one week needs to be carried out in order to detect an excess of consumption of categories of foods inducing pseudo-allergic reactions, or of additives. An eviction diet for biogenic amines may be proposed first. Its failure may lead to skin prick tests to foods that are daily consumed. Biological tests are not advised. When sensitization is confirmed, a 3 week eviction of the food comes ahead of a double blind placebo-controlled oral challenge. The positivity indicates that this food is likely to be a causal agent and the diagnosis can finally be based on the recovery after the implementation of strict avoidance diets.


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Vol 130 - N° HS 1

P. -1--1 - mai 2003 Retour au numéro
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