Les tests cutanés dans l'exploration de l'allergie à la pénicilline - 01/01/02
pages | 14 |
Iconographies | 3 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
L'allergie à la pénicilline est rapportée avec une fréquence pouvant aller jusqu'à 8 % des administrations, 80 % à 85 % des sujets ayant une histoire d'allergie à la pénicilline peuvent bénéficier à nouveau de ce traitement sans aucune réaction clinique. C'est parmi les 15-20 % restants, qu'il existe un risque de développer des réactions sévères qui peuvent mettre en jeu le pronostic vital. Ces patients peuvent être identifiés par des tests cutanés avec des dérivés de la pénicilline à des concentrations optimales et selon un protocole précis de façon à obtenir la meilleure efficacité et la plus grande innocuité possible. Les tests cutanés sont positifs chez environ 25 % des patients qui rapportent une histoire de réaction immédiate à la pénicilline. Ils sont d'autant plus fréquemment positifs que la réaction clinique a été sévère et précoce. Outre l'identification des patients présentant un risque de développer des réactions sévères lors de la réintroduction des pénicillines, les tests cutanés permettent également de mettre en évidence l'origine immunologique des réactions cliniques retardées comme les éruptions maculopapuleuses. Celles-ci représentent actuellement une manifestation fréquente et bénigne de l'allergie à la pénicilline depuis que les aminopénicillines (ampicilline et amoxicilline) sont largement utilisées. Les tests cutanés à lecture immédiate ou retardée (IDR et patch-test) pratiqués avec les aminopénicillines permettent de poser un diagnostic d'allergie aux bêtalactamines chez 5 à 45 % des patients non diagnostiqué par les déterminants majeurs et mineurs. Lorsque les tests cutanés sont positifs à la pénicilline, un test de provocation n'est pas recommandé. En revanche, en cas de négativité, un test de provocation est nécessaire mais peut s'accompagner de réactions cliniques immédiates parfois sévères dans 3 % à 10 % des cas.
Mots clés : Tests cutanés ; Pénicillines ; Hypersensibilité immédiate ; Hypersensibilité retardée.
Abstract |
Allergy to penicillin is reported to occur in up to 8% of the patients who receive this class of drugs. 80 to 85% of the patients with a positive clinical history to penicillin will nevertheless tolerate penicillin with no adverse effect. Of the remaining 15 to 20%, only a few will develop a severe adverse reaction, and these patients can be identified by skin tests with derivatives of penicillin used at optimal concentrations according to a protocol that is effective and safe. Skin tests to penicillin are positive in 25% of patients with a history of an immediate reaction to penicillin; they are more frequently positive in those who have had a severe reaction. In addition to being able to identify patients who are at risk for a severe reaction when they take penicillin, skin tests can also provide immunological evidence of the origin of delayed clinical reactions such as maculopapular rashes. Such rashes, a frequent and benign manifestation of penicillin allergy, are usually caused by the widely used aminopenicillins. Intradermal skin tests (IDR) and late phase (patch) tests can demonstrate allergy to betalactamines in 5 to 45% of patients with negative skin tests to major and minor determinants of penicillin. When skin tests are positive, provocation tests are not recommended. On the other hand, when the skin tests are negative, an oral provocation test should be done, but such tests can result in an immediate clinical reaction, which may be severe in 3 to 10% of cases.
Mots clés : Penicillin allergy ; Skin test ; Aminopenicillin ; Patch test ; Late phase reaction.
Plan
Vol 42 - N° 8
P. 779-792 - décembre 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?