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O025 Incidence des greffes tumorales sur l’orifice de sonde de gastrostomie en cas de cancer ORL ou oesophagien - 19/05/08

Doi : 10.1016/S0985-0562(07)78798-8 
C. Joubert a, M.-P. Galais b, E. Babin c, K. Bouhier a, T. Dao a, M.-A. Piquet a
a Hépato-Gastroentérologie et Nutrition, CHU de Caen, Caen, France 
b Comité Appareil digestif, Centre François Baclesse, Caen, France 
c Oto-rhino-laryngologie, CHU de Caen, Caen, France 

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Résumé

Introduction et but de l’étude

La gastrostomie percutanée endoscopique (GPE) est de plus en plus utilisée chez les patients atteints de cancer ORL ou oesophagien. Quelques cas de greffes métastatiques ont été rapportés mais leur incidence reste méconnue. Le but de cette étude était de préciser l’incidence de cette complication chez les patients ayant une tumeur ORL ou oesophagienne.

Matériel et méthodes

Tous les patients ayant eu une GPE entre janvier 2001 et juin 2007 pour un cancer ORL ou oesophagien au CHU et au CLCC de Caen ont été inclus. La GPE était positionnée selon la méthode « pull » dans tous les cas. Les patients ayant bénéficié de la GPE pour cancer ORL hors sphère oro-pharyngo-laryngée (cavum, thyroide, adénopathies cervicales sans primitif retrouvé) ou pour dysphagie liée aux séquelles post radiques ont été exclus de l’étude. Les cas de greffe tumorale sur le site de GPE ont été recueillis prospectivement, identifiés par examen morphologique et/ou endoscopique et confirmés histologiquement.

Résultats

Entre janvier 2001 et juin 2007, 389 patients ont bénéficié d’une pose de GPE, 316 pour un cancer ORL et 73 pour un cancer de l’oesophage. La majorité des patients avaient un cancer évolué classé T3-T4 dans la classification TNM. Dix patients ont développé une greffe métastatique au niveau de l’orifice de gastrostomie (2,57 %). Chez 6 patients la tumeur primitive était ORL (oropharynx, n=3; hypoharynx, n=2; larynx, n=1;), dans les 4 autres cas elle était oesophagienne. L’incidence de cette complication tendait à être plus importante dans la population oesophage (5,4 %) que dans la population ORL (1,9 %) sans cependant atteindre le seuil significatif (p=0,08). Dans tous ces cas, la lésion primitive était en place lors de la pose de GPE. Le délai médian entre la pose de GPE et la survenue de la greffe tumorale était de 7 mois (3-40). Dans la moitié des cas la GPE avait été retirée avant l’apparition de la greffe avec un délai médian de 4 mois (1-14). Une évolution locorégionale ou métastatique à distance était contemporaine de la greffe tumorale chez la majorité des patients (8/10). Les traitements oncologiques prodigués sur les greffes étaient variables : chimiothérapie exclusive (n=5), radiothérapie exclusive (n=2), ou abstention thérapeutique (n=3). La survie médiane après la survenue de la greffe tumorale était de 3 mois (1-12) avec une qualité de vie souvent altérée (fuites péristomiales, douleurs).

Conclusions

Reposant sur une large population, cette étude est la première à déterminer l’incidence des greffes métastatiques après pose de GPE pour cancer ORL ou oesophagien. Compte tenu de cette incidence (2,57 %) et de ses conséquences sur la qualité de vie des patients, une adaptation à la technique classique doit être recommandée chez les patients à risque (notamment pour les cancers oesophagiens), soit en protégeant la lésion avec un diverticuloscope pour éviter le contact direct de la sonde avec la tumeur ORL, soit en utilisant la technnique « push » (par guidage fluoroscopique ou endoscopique).

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Vol 21 - N° S2

P. 43-44 - mars 2007 Retour au numéro

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