O027 Apports calciques chez les patients en bilan pré-transplantation hépatique - 19/05/08
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Ostéopénie et ostéoporose sont fréquemment rencontrées chez les patients cirrhotiques. Une estimation des apports calciques n’est pas systématiquement proposée. Cette étude vise à évaluer les apports calciques spontanés des patients cirrhotiques afin de justifier une éventuelle intervention diététique. Cette étude cherche aussi à identifier les facteurs de risques d’insuffisance d’apports calciques liés à la pathologie hépatique et au traitement.
Matériel et méthodes |
161 patients hospitalisés pour un bilan pré-transplantation hépatique sont évalués par une diététicienne clinicienne. Les apports énergétiques, protéiques et calciques sont mesurés à partir d’un rappel alimentaire des 24h. Des apports calciques sont définis comme insuffisants si inférieurs à 900 mg/j (groupe I), suffisants si supérieurs à 900 mg/j (groupe S). Les trous énergétique et protéique sont calculés à partir de la différence entre les apports recommandés lors de cirrhose (ESPEN 2006) et les apports spontanés. La prescription et l’observance d’un régime alimentaire sont identifiées. Le degré de sévérité de la cirrhose est estimé selon les stades de Child-Pugh. Les patients sont classés en dénutri modéré ou sévère selon des critères cliniques (% de perte de poids) et anthropométriques (indice de masse corporelle, circonférence musculaire brachiale, masse musculaire évaluée par bio-impédancemétrie en l’absence d’ascite).
Résultats |
L’alimentation des 161 patients révèle que pour 152 (94 %) patients les apports énergétiques et protéiques sont insuffisants. Pour 95 (59 %) patients les apports calciques sont insuffisants. Quand on compare le groupe I au groupe S, 57/95 (60 %) versus 29/ 66 (44 %) patients suivent un régime (p= 0.045) ; 76/95 (81%) versus 39/66 (59 %) patients souffrent d’une cirrhose stade Child-Pugh B ou C (p<0.001). Les trous énergétique et protéique sont respectivement de 720 kcal/24h et de 32 g/24h pour le groupe I versus 480 kcal/24h (p=<0.001) et 19 g/24h (p=<0.001) pour le groupe S. Aucune association n’est observée entre l’étiologie de la cirrhose (alcool, virus, cancer, autres) et l’insuffisance en apports calciques. Comme attendu, une dénutrition modérée à sévère est retrouvée chez 69/95 (73 %) des patients du groupe I versus 25/66 (38 %) du groupe S (p=0.02).
Conclusions |
Les patients cirrhotiques adressés pour bilan prétransplantation ont des apports énergétiques, protéiques et calciques souvent insuffisants. L’insuffisance d’apports calciques est d’autant plus fréquente que les patients suivent un régime, que la cirrhose est avancée et que l’état nutritionnel est altéré. Une évaluation systématique de l’alimentation des patients cirrhotiques pourrait permettre d’optimaliser non seulement les apports calciques mais aussi protéiques et énergétiques. Ce travail permet de justifier la place d’une diététicienne dans la prise en charge du patient cirrhotique.
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Vol 21 - N° S2
P. 44-45 - mars 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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