P006 Nutrition parentérale et médicaments intraveineux : enquête transversale sur les modes d’administration et recherche d’incompatibilités au CHU de Nancy - 19/05/08
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Dans les services hospitaliers, la prescription de nutrition parentérale (NP) est fréquemment associée à d’autres médicaments injectables. Leurs administrations sont souvent simultanées et se font parfois par les mêmes lignes de perfusion, sans connaissance des problémes de compatibilité entre les mélanges nutritionnels et ces molécules. Ce travail avait pour objectif d’analyser les pratiques de services de courts séjours, de répertorier les principales molécules prescrites et d’étudier les possibles interactions entre nutriments et médicaments.
Matériel et méthodes |
Un recueil prospectif d’une durée de 3 semaines a été effectué dans chacun des 4 services les plus prescripteurs de NP du CHU de Nancy (services de réanimation exclus). Nous avons relevé toutes les prescriptions et interrogé les infirmiéres sur les pratiques d’administration. Pour chacune des spécialités, la compatibilité NP / médicament a été analysée à partir de 4 sources bibliographiques : le dictionnaire Vidal, le Handbook of injectable drugs, Stabilis 3 et PubMed. Les données rassemblées ont été classées en 4 catégories : compatible, incompatible, non documentée ou avis divergent de la littérature.
Résultats |
Au total, 75 patients avaient une prescription de NP. L’âge moyen était de 57,6 ± 17,0 ans. Tous bénéficiaient de traitements intraveineux concomitants (soit 654 lignes de prescription). Le nombre moyen de médicaments injectables prescrits par patient était de 4,6 ± 2,6 (hors compléments vitaminiques et oligo-éléments). 63 médicaments différents ont été relevés. La NP était connectée sur un prolongateur avec rampe de robinets permettant de brancher les médicaments en dérivation. Seul un de ces 63 produits (halopéridol) a été administré directement dans la nutrition. 5 combinaisons NP / médicament (soit 7,9 %) étaient incompatibles. Les molécules en jeu étaient : l’aciclovir (précipité blanc immédiat), l’albumine (rupture visible de l’émulsion lipidique), l’amphotéricine B (précipité jaune immédiat), l’acide zolédronique et le voriconazole. Les conséquences de telles incompatibilités sont: l’obstruction du cathéter, la formation de dérivés toxiques, la perte d’efficacité de la molécule, le risque d’embolie et le dépôt de cristaux dans certains organes. 20,6 % des combinaisons étaient compatibles, 46 % non documentées et dans 25,4 % des cas, la littérature divergeait.
Conclusions |
À l’issu de ce travail, il apparaît que près de 8 % des médicaments étaient incompatibles avec l’administration dans les mêmes lignes de perfusion et de façon simultanée à la NP. L’administration de ces produits devrait être réalisée sur une autre voie, ou à défaut, après arrêt de la perfusion de NP et rinçage de la tubulure. La pratique de la NP cyclique devrait être encouragée. Au total, pour 71 % des médicaments la compatibilité avec la NP n’était pas établie.
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Vol 21 - N° S2
P. 49-50 - mars 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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