P026 Dénutrition, évaluation Compaqh, accréditation et T2A : un cocktail détonant ! - 19/05/08
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Les évaluations réalisées annuellement de type compaqh confirment l’incapacité de nos structures à assurer une prise en charge correcte de la dénutrition. En l’absence de prise en charge de la dénutrition au sein de notre établissement, entre juin 2006 et juin 2007, une réflexion était menée avec le CLAN, la direction et la restauration dont l’objectif était de mettre en place une unité de nutrition orientée sur la prise en charge de la dénutrition en oncologie.
Matériel et méthodes |
Ce travail était mené à partir des évaluations compaqh, de l’accréditation et de la T2A. Le Département d’Information Médicale était sollicité pour évaluer le nombre de séjours, les pathologies. Les besoins étaient calculés sur la base des patients non ambulatoires, hors néoplasie du sein. Les critères retenus pour le dépistage systématique étaient : Index de masse corporelle, perte de poids en 1 mois ou en 6 mois, NRI ou GNRI et MNA. À partir de ces données, il était proposé un temps moyen nécessaire à la prise en charge de la dénutrition de 45 mn par patient. Parallèlement, il était mis en place une évaluation des pratiques professionnelles (EPP) par un audit clinique ciblé sur la « pertinence de la prescription de la nutrition parentérale ». Enfin, une évaluation économique était réalisée comprenant une évaluation des coûts et une évaluation des bénéfices par la T2A.
Résultats |
L’évaluation compaqh, en 2005, objectivait, pour notre centre, une évaluation du poids réalisée dans 90 % des cas, du poids et de l’IMC (ou poids et évolution du poids et IMC) dans 0 % des cas. L’EPP confirmait : 1) une non évaluation de la dénutrition en systématique, 2) une erreur par défaut ou excès dans l’évaluation de l’état nutritionnel lorsqu’il était réalisé, 3) une prescription erronée de nutrition parentérale par défaut ou par excès. En 2006, le nombre de séjours était de 8 030. Avec un temps moyen de 45 mn par patient et environ 35 % de dénutrition, il était proposé 4 postes et demi de diététiciennes. En remplacement de l’équipe diététique axée jusqu’à présent sur la restauration, il était proposé le recrutement de 3 postes d’aide diététique. En terme comptable, ce fonctionnement présentait un surcoût de 137 256 euros HT par an. Le codage de la dénutrition en terme de T2A par séjour était 1) en médecine pour la dénutrition sévère (E43) en diagnostic principal : +1 600 Euros par rapport au séjour pour chimiothérapie et pour la dénutrition modérée (E44.0) +1 000 Euros, 2) en chirurgie de +2 000 euros par séjour quelque soit l’état nutritionnel. Cette estimation très approximative était confirmée à posteriori avec un bénéfice sur un mois dans 2 services de 67 518 euros.
Conclusions |
Les indicateurs compaqh, l’accréditation, la T2A sont une aide essentielle pour la prise en charge de la dénutrition. Actuellement, sur notre centre, cette procédure a permis de créer un pôle nutrition orienté sur la prise en charge de la dénutrition.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 21 - N° S2
P. 59 - mars 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.