P068 Perception du poids, modes de consommation et troubles du comportement alimentaire chez 1 744 étudiants de l’agglomération rouennaise - 19/05/08
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Peu d’enquêtes réalisées auprès des étudiants abordent le thème des troubles du comportement alimentaire (TCA) tels que l’anorexie mentale et la boulimie. Pourtant, un dépistage et une prise en charge précoce de ces maladies peuvent améliorer leur pronostic. Dans ce contexte, une enquête visant à évaluer la santé et les comportements alimentaires d’étudiants en commerce, médecine, pharmacie et professions paramédicales de l’agglomération rouennaise a été mise en place entre mars et juin 2007.
Matériel et méthodes |
Un questionnaire auto-administré, multi-thématique a été distribué à près de 2 550 étudiants. L’indice de masse corporelle (IMC), le niveau de stress (échelle de Cohen), les habitudes alimentaires, les modes de consommation et la perception du poids ont été évalués. De plus, un questionnaire de dépistage des personnes à risque de TCA a également été posé (test du SCOFF). Il comporte 5 questions à réponse binaire. On considère qu’il existe un risque de TCA chez les personnes ayant au moins 2 réponses positives.
Résultats |
L’analyse statistique a été menée sur 1 744 questionnaires recueillis (taux de réponse de 68.6 %). Les résultats montrent que la majorité des femmes est insatisfaite de son poids ; 45 % d’entre elles se considèrent “trop grosse”, contre 24 % des hommes. En outre, les femmes sont trois fois plus nombreuses à avoir déjà fait un régime. La prévalence de l’insuffisance pondérale définit ici par un IMC<18.5 kg/m2 est de 1.1 % chez les hommes et 11.1 % chez les femmes. Parmi celles qui ont un IMC<18.5 kg/m2, 63 % estiment avoir un poids normal, et 8 % se considèrent même “trop grosse”. D’après les résultats du questionnaire SCOFF, 14 % des hommes et 28 % des femmes seraient à risque de TCA. Les facteurs de risque d’avoir un SCOFF positif sont le fait d’« avoir déjà fait un régime » (ORajusté = 4.70 [3.29-6.70]), d’« être insatisfait de son poids » (ORajusté = 2.44 [1.72-3.45]) et d’avoir un niveau de stress élevé (ORajusté = 2.80 [1.76-4.45]). En outre, 17 % des hommes et 31 % des femmes déclarent avoir modifié leurs habitudes alimentaires à la suite d’un évènement majeur de leur vie. Enfin, 11.8 % des femmes et 4.6 % des hommes prétendent avoir eu des épisodes de restriction alimentaire, et 7 % des femmes contre 1 % des hommes affirment avoir eu des compulsions alimentaires au cours de leur vie.
Conclusions |
La prévalence des personnes à risque de TCA semble très élevée dans notre enquête. Ces résultats devront être confirmés par d’autres études de plus grande ampleur. Ils doivent inciter les services de médecine préventive universitaire à dépister systématiquement les TCA lors de la visite médicale obligatoire à l’aide d’un questionnaire rapide et simple d’utilisation, afin de mettre en place une prise en charge précoce.
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Vol 21 - N° S2
P. 78-79 - mars 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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