Perforation et rupture de l'oesophage : prise en charge et pronostic - 01/01/03
N. Cheynel, E. Arnal, F. Peschaud, P. Rat, A. Bernard, J.-P. Favre * *Auteur correspondant.
Voir les affiliationsRésumé |
But de l'étude. - Évaluer les traitements et le pronostic des perforations et ruptures de l'oesophage.
Matériel et méthodes. - Cette étude rétrospective a porté sur 40 patients (26 hommes et 14 femmes, d'âge moyen 59 ± 17 ans) atteints d'une perforation ou rupture de l'oesophage. Sept perforations étaient cervicales : iatrogènes (n = 6) ou par ingestion de corps étranger (n = 1). Trente-trois perforations étaient thoraciques : iatrogènes (n = 15), par rupture spontanée (n = 14), par ingestion de corps étranger (n = 3) ou traumatique (n = 1). Tous les patients ayant une perforation cervicale ont été opérés (suture ou drainage). Un patient ayant une perforation thoracique est décédé avant l'opération, 2 ont été traités de façon non-opératoire et 30 ont été opérés. Vingt-huit gestes ont été réalisés sur l'oesophage : suture (n = 13), oesophagectomie (n = 11) ou double exclusion (n = 4). Deux patients ont été opérés sans geste sur l'oesophage (une décortication pleurale et une ablation de corps étranger intrapleural).
Résultats. - La mortalité globale a été de 17 % (7/40). Elle a été de 21 % (3/14) en cas de perforation spontanée et de 19 % (4/21) en cas de perforations iatrogènes (pas de décès lors des autres étiologies). La mortalité a été de 14 % (1/7) au niveau cervical et de 18 % (6/33) au niveau thoracique. Elle a été de 8 % (1/13) après suture thoracique, de 18 % (2/11) après oesophagectomie, de 50 % (2/4) après double exclusion.
Conclusion. - Les perforations iatrogènes et les ruptures spontanées ont le même mauvais pronostic. Le traitement non-opératoire a eu une place limitée. L'oesophagectomie est une option valable en cas de lésion non suturable ou vue tardivement.
Mots clés : Perforation de l'oesophage ; Rupture de l'oesophage.
Abstract |
Aim of the study. - To analyze treatment and prognosis of perforations and ruptures of the oesophagus.
Material and methods. - This retrospective study included 40 patients (26 men and 14 women; mean AGE = 59 ± 17 years) with a perforation or a rupture of the oesophagus. Seven perforations were cervical: iatrogenic (n = 6) or following ingestion of a foreign body (n = 1). Thirty-three perforations were thoracic: iatrogenic (n = 15), spontaneous rupture (n = 14), following ingestion of foreign body (n = 3) or traumatic (n = 1). All patients with cervical perforations were operated on (suture or drainage). One patient with thoracic perforation died before surgery, 2 underwent non-operative treatment and 30 were operated on. Twenty-eight underwent an oesophageal procedure: suture (n = 13), oesophagectomy (n = 11) or double exclusion (n = 4). Two uderwent surgery without oesophageal procedure (one pleural decortication, and one ablation of a pleural foreign body).
Results. - The overall mortality rate was 17% (7/40), 21% (3/14) after spontaneous ruptures and 19% (4/21) after iatrogenic perforations (no death for other aetiologies). The mortality rate was 14% (1/7) for cervical lesions and 18% (6/33) for thoracic ones. It was 8% (1/13) after intrathoracic suture, 18% (2/11) after oesophagectomy and 50% (2/4) after double exclusion.
Conclusion. - Iatrogenic perforation and spontaneous rupture had the same poor prognosis. Non-surgical treatment is rarely indicated. oesophagectomy is a good option in case of non suturable oesophagus or delayed operation.
Mots clés : Esophageal perforation ; Esophageal rupture.
Plan
Vol 128 - N° 3
P. 163-166 - avril 2003 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.