SOFOP-13 – Traumatologie – Les greffes du lit unguéal dans les amputations distales - 26/06/08
Résumé |
Matériels et Méthodes |
17 enfants ont été traités après amputation trans P3 par une association d’un lambeau pulpaire et d’une greffe de lit unguéal prélevée sur le fragment amputé. Critères d’inclusion : amputation récente trans P3, absence de lésion articulaire ou tendino nerveuse. Critères d’exclusion : un fragment distal pouvant être réimplanté, une perte de substance osseuse sur P3 rendant impossible la reposition du lit unguéal.
Les lésions étaient : dégantages de P3 (10 cas), amputations en sifflet latéral ou dorsal (7cas). La couverture pulpaire a consisté en un lambeau de type V-Y (6 fois), un lambeau thénarien (8 fois), un cross finger (1 fois) et un lambeau homodigital en îlot (2 fois). La couverture dorsale a consisté en une greffe du lit unguéal amputé. Le lit de l’ongle a été prélevé sur le fragment amputé avec le périonychium. Ce dernier a été suturé à la périphérie du lambeau afin d’améliorer la revascularisation du lit unguéal greffé.
Au dernier recul a été noté la satisfaction des parents, l’aspect général du doigt, l’existence d’une dystrophie unguéale, de douleurs, d’intolérance au chaud et au froid et la mobilité IPD. La récupération d’une sensibilité est précisée chez les enfants âgés de plus de 6 ans par la mesure du Weber.
Résultats |
Il n’y a eu aucune nécrose des lambeaux. Pour les greffes de lit unguéal, deux cas de nécrose centrale de quelques millimètres ont été constatés sans influence sur le résultat final. Toutes les familles ont été satisfaites du résultat fonctionnel et esthétique obtenu. Trois enfants ont présenté une dystrophie modérée à type de verre de montre latéral ou global. Aucun cas d’ongle en griffe sévère, de sillon, d’ongle bifide ou d’onycholyse n’a été noté. Le Weber a été mesuré 8 fois (moyenne = 5mm), il s’améliore avec le temps et est en rapport avec le type de reconstruction pulpaire.
Conclusions |
Lorsque la réimplantation n’est pas possible, la reconstruction par greffe de lit de l’ongle associée à un lambeau pulpaire permet dans la majorité des cas une reconstruction satisfaisante lorsque la longueur du squelette est conservée. Le point technique fondamental nous semble être la suture du périonychium à la périphérie du lambeau pulpaire afin d’améliorer la revascularisation du lit unguéal greffé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 1023 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.