SOFOP-21 – Chirurgie orthopédique – Etude IRM des infections ostéoarticulaires de l’enfant à Kingella Kingae - 26/06/08
Résumé |
Les récents progrès de la bactériologie moléculaire ont modifié l’épidémiologie microbienne des infections ostéoarticulaires (IOA) du jeune enfant. En particulier, l’utilisation de PCR spécifique a fortement augmenté la prévalence de K. Kingae (IOA) jusqu’à 45 % chez l’enfant de moins de 36 mois, reléguant ainsi Staphylococcus aureus, 24 %, au second rang des agents étiologiques.
Il existe, dans la littérature, des différences clinico-biologiques connues entre les IOA à pyogènes classiques et celles à K. kingae, ces dernières se caractérisant par une relative indolence et un traitement plus simple.
On sait également que leur évolution est moins souvent sujette à complication. Compte tenu de toutes ces données, on a souhaité définir des critères radiologiques spécifiques de K. kingae, en utilisant l’IRM, examen de référence dans ce domaine de pathologie.
On a comparé 24 IRM d’enfants atteints d’IOA à K. kingae avec 24 IRM d’atteintes à S. aureus, pour tenter de les différencier radiologiquement. Avec K. kingae l’œdème médullaire osseux est moins étendu qu’avec S. aureus : 12,9mm contre 49,6mm. L’étude des parties molles (épanchement, inflammation, abcès) est peu informative. L’abcès sous périosté semble moins fréquent avec K. kingae, 8 %, qu’avec S. aureus, 42 %. La présence d’un abcès intra osseux n’est pas discriminante : 46 % avec K. kingae et 33 % avec S. aureus. Elle le devient si on considère son association à un liseré d’ostéosclérose : 42 % avec K. kingae, jamais retrouvée avec S. aureus.
L’IRM est donc efficace pour différencier les IOA à K. kingae de celles à pyogènes classiques. Elle retrouve une sémiologie qui témoigne d’un processus infectieux d’évolution lente, corrélant ainsi la présentation clinico-biologique. Réalisée précocement, elle pourrait améliorer la rapidité de prise en charge des enfants suspects d’IOA à ce germe.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 1025 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.