Le rêve touche au mort. Du rêver au créer — la montée des visages - 16/07/08
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Résumé |
Nous tentons d’analyser à partir du modèle du rêve et de sa fonction de mise en scènes visuelles des restes mémoriels d’un autre temps, la nature même des visages qui s’y présentent. Nous faisons l’hypothèse que ces faces sont le retour d’un mort en survivance, d’une présence parfois informe qui suscite des affects tels qu’angoisse, inquiétante étrangeté, sentiment d’un autre-en-soi…Le sujet est « contaminé » par l’image d’un mort qu’il ne reconnaît pas encore mais que l’aptitude à la figurabilité du rêve comme d’ailleurs les mises en images spécifiques au travail de création rendent possible. Il me semble que la création comme le rêve (qui n’est pas création mais imposition, apposition des images sur l’écran du rêve) touchent au mort en son visage évanescent et tentent de saisir optiquement ce qui du visage est le plus étranger. C’est par le toucher que l’œil voit les morts et c’est à leur contact que naît l’œuvre…En ce sens le faire-œuvre est une pratique sacrificielle de commémoration des morts par le « déterrage » pour reprendre les propos d’un artiste sur son travail. L’image « redresse » (verticalise) les vestiges enfouis dans les strates les plus anciennes. Le temps de la reconnaissance du visage est bien en ce sens un temps de « découverture » qui ouvre alors la voie à la remémoration et au faire-œuvre. C’est à partir de ses matières psychiques/plastiques que nous redonnons la face à l’absent. C’est ainsi que les figures de la nuit « montent au jour »…
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
In this study, from a model of the dream and its function of presenting a visual enactment of the traces recalled in memory of times gone by, we shall attempt to analyze the very nature of the images that appear therein. We advance the hypothesis that these visual reminders signify the living return of a death, and of the sometimes malformed presence that triggers emotions such as distress, a disturbing sense of strangeness, a feeling of other-wordliness... The subject is “contaminated” by an image of the dead that he does not yet recognize, but which the figurative aspects of the dream and also the creation of images in artistic work render possible. It appears to the present author that both states, i.e. creation, and the dream (which is not creation, but imposation, the passing of images onto the screen provided by the dream) concern the evanescent aspect of death, and attempt to optically capture what is the most unfamiliar aspect of these images. It is by touching that eyes sees the dead, and it is from this contact that the creative work can be born. In this sense, the creation of a work becomes a sacrifical rite of commemoration of the dead by the “exhuming”, to quote the words of an artist in connection with his work. The image redresses (i.e. makes vertical) those traces buried in the most ancient of strata. The moment an image is recognized is in this sense a form of “discovery”, which then leads to recall of the past, and then to the creative act. It is from these psychic/plastic elements that we reconstitute an appearance for that which is absent. It is in so doing that the faces of the right then “come to light”.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clé : Rêver, Créer, Julien Green, l'œuvre, Imago, Visage, Traces
Keywords : Dream, Creation, Julien Green, Image, Face, Trace
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Vol 67 - N° 2
P. 344-357 - avril-juin 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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