Cosmic ion irradiation is believed to be one of the processes driving the evolution of the surface materials on TNOs. We review the laboratory simulations of radiation effects induced in likely TNO materials. In particular the production of new molecular species, the formation of refractory organics, and the spectral changes induced in icy targets and in natural bitumens are described. In order to establish if the effects seen in the laboratory are in fact responsible for the surface properties of the TNOs, the present knowledge of the ion fluxes is reviewed. For objects at selected solar distances, dosage time is given versus depth into the material. As suggested by recent experiments, the contribution of the electronic energy loss and that due to knock-on collisions are given separately. The relevance of ion-irradiation for the physico-chemical properties of TNOs is demonstrated, and the need for future investigations is outlined. To cite this article: G. Strazzulla et al., C. R. Physique 4 (2003).

On considère que l'irradiation ionique cosmique est un des processus qui gouvernent l'évolution des matériaux de surface des OTNs. Nous passons en revue la simulation en laboratoire des effects induits par l'irradiation dans des matériaux probablement constitutifs des OTNs. Nous décrivons en particulier la production de nouvelles espèces moléculaires, la formation de matériaux organiques réfractaires et les changements spectraux induits dans des cibles de glace et des bitumes naturels. Afin d'établir si les effets observés en laboratoire sont bien responsables des propriétés de surface des TNOs, nous rappelons l'état actuel de nos connaissances sur les flux ioniques. Nous donnons la relation entre temps d'irradiation et profondeur de pénétration pour des objets situés à diverses distances du soleil. Suivant une suggestion récente, la contribution des pertes d'énergie électronique et celle des collisions atomiques sont traitées séparément. Nous démontrons l'influence significative de l'irradiation ionique sur les propriétés physico-chimiques des OTNs et soulignons la nécessité de poursuivre ces recherches. Pour citer cet article : G. Strazzulla et al., C. R. Physique 4 (2003).