Les médecins ou les soignants se sentent parfois mal à l’aise pour aborder sereinement un adolescent. Ils peuvent être mal préparés à adopter la bonne distance et à discuter de certains problèmes spécifiques jugés “sensibles” à cet âge. Enfin, ils ont parfois des difficultés avec le maniement du secret professionnel face à un patient mineur et à ses parents. Les adolescents posent ainsi la question de l’intimité, de la confidentialité et de la place accordée aux parents. L’organisation d’une consultation pour adolescents doit comporter une réflexion préalable sur ces questions, avant de les traduire concrètement dans son mode de fonctionnement. Ainsi, l’unité de consultation du service de médecine pour adolescents de l’hôpital de Bicêtre (AP-HP, 94) est de nature spécialisée mais sa vocation demeure “généraliste”.