P008 - Protection de la microarchitecture osseuse par l’ingestion de lactoferrine bovine chez la souris ayant subi une ovariectomie - 04/12/08
A Malet [1],
H Beaupied [2],
A Basillais [2],
T Mikogami [3],
C Martin-Rouas [4],
D Tomé [5],
A Blais [5]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – Nous avons utilisé un modèle animal mimant la ménopause dans le but d’étudier les effets de l’ingestion alimentaire de lactoferrine bovine (LFb) sur la qualité du tissu osseux. La déficience en œstrogènes et l’âge entraînent une diminution de la densité minérale osseuse (DMO). La DMO est actuellement utilisée comme technique de référence pour déterminer le risque de fracture (recommandations AFSSAPS, 2006). Cependant, l’analyse de la DMO n’explique qu’en partie le risque fracturaire puisqu’elle ne prend pas en compte la microarchitecture osseuse.
Matériel et Méthodes. – Des souris femelles C3H âgées de trois mois ont subi une ablation des ovaires (Ovx) ou ont été opérées sans ablation des ovaires (Sham). Un groupe Ovx et un groupe Sham ont reçu pendant six mois un régime contrôle et quatre groupes Ovx, un régime incluant de la LFb (1, 5, 10 ou 20 g/kg de régime). La DMO était mesurée mensuellement à l’aide d’un Piximus. Après six mois de régimes les animaux ont été sacrifiés, la résistance à la rupture, la microarchitecture trabéculaire de la métaphyse distale et la porosité corticale des fémurs ont été analysées. La microtomographie (µCT) à rayons X est une mesure non destructive de la microstructure 3D qui permet d’analyser séparément l’os cortical et l’os trabéculaire.
Résultats. – Nos résultats indiquent que l’ovariectomie induit une diminution de la DMO et de la résistance à la rupture corrélées à des altérations de la microarchitecture trabéculaire et corticale. L’évaluation en ELISA de la présence de LFb immunoréactive dans le plasma des souris montre que la quantité de LFb ingérée est corrélée à sa concentration plasmatique. La LFb permet de réduire de façon dose dépendante la perte de DMO et la fragilité osseuse induites par l’ovariectomie. L’analyse de la microarchitecture montre que l’ingestion de LFb annule complètement l’augmentation de la porosité corticale induite par l’ovariectomie mais elle ne module pas significativement celle de l’os trabéculaire.
Conclusions. – En conclusion, l’ingestion de LFb est capable de réduire la perte de DMO et l’augmentation de la porosité de l’os cortical induite par l’ovariectomie. La LFb agit principalement au niveau de l’os cortical qui représente environ 80 % de la masse osseuse. Ce site d’action de la LFb explique la corrélation entre la diminution de la porosité corticale et l’augmentation de la résistance à la rupture.
Plan
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Vol 22 - N° S1
P. 57-58 - novembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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