P154 - Arômes et textures des compléments nutritionnels oraux buvables : une étude sur les préférences des patients hospitalisés - 04/12/08
Introduction et But de l’étude. – Chez les patients recevant des compléments nutritionnels oraux (CNO), l’observance au long cours est souvent médiocre (anorexie, dysgueusie, lassitude). Le rejet peut être plus immédiat parce que les patients n’aiment pas l’arôme ou la texture des produits proposés.
Le but de notre étude est d’évaluer les préférences en matière d’arômes et de textures pour les CNO buvables chez des patients dénutris hospitalisés.
Matériel et Méthodes. – Chacun des 5 laboratoires pharmaceutiques commercialisant des CNO en Suisse nous a fourni un assortiment de 4 CNO différents. Chaque assortiment a été assigné à un service de l’hôpital (médecine interne, oncologie, néphrologie, unité HIV-SIDA, gériatrie). Cent neuf patients hospitalisés justifiant la prescription de CNO ont accepté de consommer les 4 CNO composant l’assortiment lors de 4 journées consécutives, de répondre à un questionnaire basé sur une échelle visuelle analogique graduée de 0 à 10 évaluant le degré d’acceptation et la tolérance digestive des produits, et de choisir leur CNO préféré à J5.
Résultats. – L’indice de satisfaction globale était significativement plus élevé pour les CNO « lactés » que pour les CNO « jus de fruits » sucrés ou salés (scores sur l’échelle visuelle analogique 6,2 ± 3,1 versus 4,4 ± 3,9, p < 0,01 et 3,5 ± 3,4, p < 0,0001, où 0 signifie « pas du tout » et 10 signifie « beaucoup »). Les scores relatifs à la tolérance digestive étaient bons et comparables entre les différents types de CNO. Lorsqu’ils étaient proposés ensemble à J5, les CNO « lactés » étaient choisis bien plus souvent que les CNO « jus de fruit » (81,6 % vs 18,4 %, p < 0,001). Parmi les produits « lactés », la vanille, le café et la fraise (ou la framboise) ont obtenu de bons scores, sans que l’un ou l’autre de ces arômes ne se détache ; par contre, l’arôme chocolat a moins souvent été choisi et l’arôme neutre ne l’a jamais été. Parmi les arômes « jus de fruits », la tomate a obtenu de meilleurs scores que la pomme ou l’orange.
Conclusions. – Les CNO buvables sont globalement bien acceptés et bien tolérés sur le plan digestif par les patients dénutris, avec des variations significatives selon l’arôme et la texture. Bien qu’il ne s’agisse que d’une étude à court terme, ces résultats suggèrent que les préférences des patients en matière d’arômes et de textures doivent être prises en compte pour améliorer la compliance thérapeutique aux CNO.
Plan
© 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 22 - N° S1
P. 128-129 - novembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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