P178 - La masse grasse protège contre la morbidité et la mortalité, les sujets âgés hospitalisés - 04/12/08
O Bouillanne [1],
C Dupont [2],
P Hay [2],
B Hamon-Vilcot [2],
L Cynober [3],
C Aussel [4]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – S’il est bien établi que la dénutrition protéinoénergétique, avec un indice de masse corporelle (IMC) bas, augmente le risque de décès, au contraire quelques études récentes, mais de faible qualité méthodologique, montrent que le risque de mortalité pourrait diminuer chez les sujet âgés présentant un poids plus élevé. Notre objectif était de relier les mesures de la composition corporelle, évaluée par une méthode de référence (absorptiométrie biphotonique (DEXA) et impédancemétrie), au risque de morbimortalité lié à l’état nutritionnel chez le sujet âgé hospitalisé.
Matériel et Méthodes. – Cette étude prospective a enrôlé 125 patients âgés. La composition corporelle était évaluée à l’admission à l’hôpital [IMC, index de masse grasse (MG), de masse maigre (MM), de masse maigre squelettique appendiculaire (MMSA), de masse cellulaire active (MCA), évalués par DEXA combinée à l’impédancemétrie bioélectrique]. Le score de complication était évalué six mois plus tard, prenant en compte les complications (escarres et/ou infections) et la mortalité à 6 mois (1 = décès, 2 = complications, 3 = pas de complications).
Résultats. – L’index de masse grasse était corrélé positivement au score de complication, indépendamment de la concentration en CRP (Tableau). Il n’y avait pas de corrélation significative entre le score de complication et les index de MM, MMSA et MCA.
Tableau :
Conclusions. – Cette étude montre clairement que les règles établies (c’est-à-dire que le surpoids est associé à augmentation de la morbimortalité) ne s’appliquent pas au sujet âgé hospitalisé chez qui la masse grasse est associée à une diminution du risque d’évènements indésirables. Cela ouvre une nouvelle voie de recherche sur le maintien de la masse grasse, qui pourrait être un objectif chez le sujet âgé hospitalisé. De plus, il semble déraisonnable de recommander aux personnes âgées de perdre du poids au motif d’augmenter leur espérance de vie.
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Vol 22 - N° S1
P. 140 - novembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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