P191 - Variations de la transthyrétinémie (TTR) au cours d’une procédure de nutrition en réanimation. À propos de 132 patients consécutifs - 04/12/08
L Crognier [1],
A Mari [2],
C Cristini [3],
C Cinq-Frais [4],
L Idabouk [2],
S Silva [2],
F Vallée [2],
H Plicaud [5],
Guittard [2],
P Sanchez [2],
B Riu [2],
S Buys [2],
S Caspar-Bauguil [4],
V Lauwers-Cances [3],
A Galinier [4],
O Fourcade [2],
M Genestal [2]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – La transthyrétine est une protéine de demi-vie courte (48 h) synthétisée par le foie. La TTR est abaissée dans les états de dénutrition protéique et d’inflammation systémique. L’objectif du travail est de décrire les variations de la TTR au cours d’une procédure de nutrition artificielle (NA) standardisée en réanimation.
Matériel et Méthodes. – Étude prospective, ouverte, monocentrique pendant un an (2007-8). Critères d’inclusion : âge > 18 ans, ayant bénéficié d’une NA (NP, NE ou mixte) durant au moins 7 jours avec un apport de 0,2 à 0,3 g d’azote/kg de poids théorique (mélanges parentéraux de rapport calorico-azoté inférieur à 120 et/ou entéral hypercalorique et hyperazoté). L’insuline IV est utilisée pour obtenir une glycémie entre 5,5 et 6,5 mM/L. Sont prélevés à l’inclusion, les 1°et 2° lundis de NA (L1 et L2) : TTR, albumine, C-RP, orosomucoïde, bilirubine totale. Les patients sont classés à l’inclusion, à L1 et L2 en Septiques (S) et Non Septiques (NS).
Résultats. – 132 patients ont été inclus dont 78 hommes (59 %), âge moyen 54,8 ans (et 17,5), IGS2 46,4 (15,7), VM (100 %) de durée médiane 26 jours (Intervalles Inter Quartiles IIQ 17 ; 35), HDF (34,9 %), survie J28 (84,1 %). Le type de nutrition était NP 67 patients (50,7 %), NE 48 (36,4 %), mixte 17 (12,9 %). La variation relative de TTR entre L2 et L1 de la nutrition était de 36,6 % (IIQ 5,9 ; 88,7). Il n’y avait pas de variation significative en fonction du type de nutrition, de la défaillance hépatique, de l’état septique ou non à l’inclusion et de la pathologie (traumatique, médicale, postopératoire). Une corrélation négative significative était retrouvée avec l’âge et l’IMC à l’inclusion. Les mêmes résultats significatifs sont observés avec les variations de C-RP entre L2 et L1. La médiane de variation de TTR était de 38 % (11 ; 90) chez les patients survivants à J28 et de 22 % (-11 ; 50) chez les décédés (p 0,20).
Tableau :
Conclusions. – Il semblerait que les variations de TTR soient un bon marqueur de l’état septique dans notre population de réanimation renutrie.
Plan
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Vol 22 - N° S1
P. 146-147 - novembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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