Métastases cutanées - 09/12/08
Les cellules cancéreuses de néoplasies internes peuvent envahir la peau par voie lymphatique, hématogène ou par extension directe, mais ne sont considérées comme métastases que les lésions néoplasiques issues d’une tumeur qui n’est pas en contiguïté. Cette restriction exclut la maladie de Paget du sein et extramammaire, puisqu’il est communément admis que ces lésions représentent une extension directe des cellules cancéreuses à la peau [1 ] même si ce point est discuté. Dans l’ensemble les métastases cutanées ne sont pas fréquentes, estimées entre 0,7 et 9 % de toutes les métastases, toutes tumeurs confondues. Si l’on ne considère que les cancers internes solides, 3,5 % s’accompagnent de métastases cutanées diagnostiquées du vivant du malade. La fréquence de ces métastases est de 9 % chez les patients décédés de cancer et soumis au contrôle autopsique [2 ]. Ce pourcentage varie en fait beaucoup en fonction du type de cancer et du sexe : chez l’homme le mélanome est à l’origine de 32 % des métastases cutanées (suivi par le cancer bronchopulmonaire : 24 à 29 %), alors que chez la femme le cancer du sein est de loin le plus fréquemment en cause (70 %) Au total, les métastases cutanées représentent 0,7 à 2 % des tumeurs cutanées malignes [3 ].
La grande difficulté, en l’ignorance du cancer primitif, est l’identification de la provenance des cellules métastatiques : l’examen histopathologique seul ne fournit la clé du problème que dans 20 % des cas, mais il est très utile pour le diagnostic différentiel des métastases de carcinomes, de mélanomes ou de sarcomes ou des localisations cutanées de lymphomes et leucémies, survenant dans 6,6 à 7,6 % des cas [4 ]. Les localisations cutanées des leucémies et lymphomes sont traités au chapitre 11.
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