Conduite à tenir devant des métrorragies du premier trimestre de la grossesse - 01/01/03
Centre hospitalier universitaire d'Angers, 4 rue Larrey, 49033 Angers cedex 01 France
Département de gynécologie-obstétrique et médecine foetale, centre hospitalier universitaire Tours, hôpital Bretonneau, 2 bis boulevard Tonnellé, 37044 Tours cedex 1 France
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Résumé |
Les avortements spontanés du premier trimestre représentent une pathologie très fréquente en Gynécologie-Obstétrique (plus de 10 % des grossesses cliniques). La moitié des grossesses qui saigneront au premier trimestre s'interrompront spontanément. Les deux principales étiologies à rechercher sont la grossesse extra-utérine et la fausse couche spontanée.
Le diagnostic repose sur la clinique et surtout sur la biologie avec la cinétique de la composante β de l'hormone chorionic gonadotrophin (βhCG) plasmatique et sur l'échographie pelvienne de préférence endovaginale.
Leur prise en charge sera d'autant plus urgente qu'il existe un retentissement hémodynamique. Elle dépendra bien sûr du diagnostic. Concernant les fausses couches, depuis le milieu du xxe siècle où la fréquence des avortements provoqués clandestins était très élevée, leur traitement reposait sur l'évacuation rapide du contenu utérin par une aspiration utérine afin de réduire les pertes sanguines, le nombre et le risque des infections (crainte de la septicémie). Ce traitement chirurgical considéré comme le « gold standard », est actuellement pratiqué pour presque toutes les grossesses arrêtées de plus de 7-8 semaines d'aménorrhée en France (soit plus de 40 000 en 1999) et souvent sous anesthésie générale. L'arrivée de l'échographie en particulier endovaginale permettant un diagnostic plus précoce et le développement de nouvelles thérapeutiques moléculaires nécessitent de reconsidérer le traitement de cette pathologie. En effet, la littérature nous rapporte depuis quelques années deux autres façons de gérer l'expulsion des avortements spontanés du premier trimestre. La première est l'expectative prônée en particulier par les Allemands durant tout le premier trimestre de la grossesse. Cependant, elle nécessite du temps (jusqu'à 1 mois pour certains) et une prise en charge psychologique. La seconde, c'est le traitement médical utilisant le misoprostol ou la mifépristone éventuellement associés entre eux au-delà de 7 semaines d'aménorrhée permettant de réduire de 70 à 80 % le nombre d'aspirations utérines. Ces deux méthodes restent peu pratiquées en France. Cependant, elles présentent certains avantages par rapport au traitement chirurgical si bien qu'elles devraient être pratiquées de plus en plus dans les années à venir.
Mots-clés : grossesse extra-utérine, bêta-hCG, aspiration utérine, avortements spontanés, fausses couches, mifépristone, misoprostol
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