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Réalités et recommandations dans la prescription et l’observance des antidépresseurs en médecine générale : évaluation des pratiques dans le traitement de la dépression en Lorraine et Champagne-Ardenne - 27/02/09

Doi : 10.1016/j.encep.2007.12.010 
A. Hérique a, , J.-P. Kahn b
a Service médical du Nord-Est, 85, rue de Metz, 54073 Nancy cedex, France 
b Service de psychiatrie et psychologie clinique, CHU de Nancy, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

La prise en charge de la dépression a fait l’objet de recommandations de l’Anaes largement diffusées. Les objectifs de cette étude étaient d’étudier la réalité de la prescription et de la prise des traitements antidépresseurs en médecine générale et les éventuels écarts à ces recommandations. Il s’agissait d’une étude de cohorte rétrospective de personnes traitées en ambulatoire par antidépresseurs, à partir des cas incidents durant l’année 2003 en Lorraine et Champagne-Ardenne. Six cent trente-deux personnes ont répondu à l’enquête, d’un âge moyen de 48,6 ans, dont 71,2 % de femmes. L’incidence de la dépression traitée par antidépresseur a été estimée à 3,65 pour 100 personnes-années. Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS) et les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSNA) étaient les antidépresseurs les plus prescrits dans 80,5 % des cas. Si 91,2 % des posologies des IRS–IRSNA étaient conformes aux recommandations, 71 % des prescriptions d’imipraminiques étaient en sous dosage (<75mg/j). Les traitements conformes à la fois pour la durée et pour la posologie représentaient 40,2 % des traitements par IRS et IRSNA, 21,3 % des traitements par les autres antidépresseurs et seulement 18,8 % des traitements par imipraminiques. Ce sont les patients qui sont à l’origine de 71 % des cas d’interruption prématurée de traitement.

Conclusions

L’écart aux recommandations en matière de prise en charge de la dépression témoigne de la nécessité de poursuivre une démarche d’amélioration continue des pratiques. Cela passe par la mise en œuvre d’un programme d’information et de sensibilisation, destiné tant aux professionnels qu’au grand public (les personnes malades, leurs proches…), pour obtenir une modification durable des attitudes et des comportements.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

In 2002, the French regulatory authority Anaes issued official guidelines in the pharmacological treatment of depression, which have been widely publicised within the french medical profession. The aim of the study was to evaluate the actual prescription of antidepressants (AD) in general clinical practice and assess potential deviations in reference to these guidelines and recommendations.

Methods

This is a retrospective study in ambulatory patients, treated with an AD for depression by general practitioners. The cohort was composed of incident cases during 2003 in the Lorraine and Champagne-Ardenne catchment areas of the french healthcare system (URCAM). Patients had to answer a questionnaire, administred during a clinical interview by a trained physician belonging to the URCAM, in order to document the characteristics, efficacy and tolerance of the prescribed drugs as well as compliance and reasons for non compliance, according to patients’ views and opinions.

Results

Six hundred and thirty-two persons (71.2% women and 38.2% men, mean age: 48.6) answered the questionnaire. The incidence of depression, treated with AD, was estimated at 3.65/100 persons-years. Sixty-one percent of the patients were treated for a first depressive episode, 13% for a second and 8% for a third episode. Eighteen percent had been treated for four or more episodes. The drugs prescribed were selective serotonin reuptake inhibitors (SSRI) and serotonin-noradrenaline dopamine reuptake (SNRI) in 80.5% of the cases, tricyclics in 6.2% cases and 91.2% of the SSRI–SNRI were prescribed at adequate daily doses, according to recommendations, whereas tricyclics and other antidepressants were inadequately at low regimens. The duration of AD treatment was adequate (≥6 months) in 63.6% cases for tricyclics, but only 45.8% in cases for SSRI or SNRI and 39.2% for other AD. Altogether, there were adequate treatments for only 40.2% of the SSRI and the SNRI, 21.3% of other AD and only 18.8% of tricyclics. Treatment was discontinued in overall 58.1% cases on patients’ initiative and this percentage reached 71.3% in the case of premature withdrawal (<6 months). The feeling of being cured (47.6%) and occurrence of side effects (23.6%) were the main reasons mentioned by patients for discontinuing treatment.

Conclusion

The discrepancies and deviations according to official guidelines demonstrate the need for continued education of professionals, for implementation of standards of practice and for large scale public opinion information, in order to durably change attitudes and behavior towards depression and its treatment.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Dépression, Pharmacothérapie, Évaluation des pratiques professionnelles, Observance, Médecine générale

Keywords : Depression, Pharmacotherapy, Compliance, Evaluation and improvement of professional practices


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Vol 35 - N° 1

P. 73-79 - février 2009 Retour au numéro
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