Alpha-1-antitrypsine - 12/03/09
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Résumé |
L'alpha-1-antitrypsine (AAT; symbole human genome organization [HUGO] : SERPINA1 ; OMIM :+107 400) est une glycoprotéine microhétérogène dotée d'un très riche polymorphisme génétique. Certains de ses allèles sont associés à un défifalphacit quantitatif (PI*S et PI*Z) et/ou fonctionnel (PI*Z). Protéine tardive de la phase précoce de l'inflammation, elle appartient à la superfamille des serpines, dont elle représente l'archétype sur le plan structural, fonctionnel et des pathologies associées au déficit. Sa principale fonction est d'inhiber l'élastase et la protéinase-3 (PR-3) du neutrophile. Le déficit quantitatif et fonctionnel observé chez les sujets de phénotype Z constitue un terrain particulier sur lequel, en fonction de facteurs environnementaux encore mal définis à ce jour, peuvent se développer des états morbides particuliers tels qu'atteintes hépatiques infantojuvéniles, bronchopneumopathies chroniques obstructives, dont l'emphysème panlobulaire précocement destructif, atteintes hépatiques chroniques, carcinome hépatocellulaire de l'adulte de plus de 50 ans et, de façon baucoup plus exceptionnelle, vascularites à antineutrophil cytoplasmic antibody (c-ANCA) et panniculites. Les atteintes hépatiques et pulmonaires peuvent être rangées dans le groupe des pathologies liées à un repliement incorrect de la protéine (conformational diseases) au même titre que l'amylose, la maladie à prions ou encore la maladie de Parkinson, et sont classées dans le sous-groupe des serpinopathies. Devant des symptômes évocateurs de ce type d'affections ou devant la découverte inopinée d'une fraction alpha-1 diminuée ou absente à l'électrophorèse des protéines sériques, ou encore d'une diminution significative de la concentration en AAT, une détermination du phénotype PI par focalisation isoélectrique s'impose afin de mettre en place des mesures visant à préserver l'intégrité des organes cibles du déficit. Le génotypage de l'AAT est acceptable, à condition de l'associer à une détermination de la concentration de la protéine. Le déficit génétique en AAT n'épargne aucun pays et représente un des plus fréquents et des plus péjoratifs désordre d'origine héréditaire, malheureusement sous-diagnostiqués. Les formes infantojuvéniles de déficit à grave traduction hépatique sont du ressort de la transplantation hépatique. Dans les formes graves de déficit avec emphysème pulmonaire, il est possible actuellement de recourir à un traitement substitutif sans que l'on puisse en chiffrer le bénéfice, faute d'études randomisées. Il est également possible de recourir à une transplantation pulmonaire. Il est permis d'espérer que les études en cours sur les serpinopathies permettront la mise au point de molécules empêchant la formation de polymères d'AAT, à l'origine des atteintes hépatiques et très probablement des atteintes pulmonaires, tout en conservant son activité antiprotéasique et ainsi d'éviter tout ou partie des conséquences du déficit ; et ce à un coût moindre que celui engendré par la transplantation d'organes ou le traitement substitutif.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Alpha-1-antitrypsine, Déficit en alpha-1-antitrypsine, Serpine, Serpina1, Serpinopathies, Antiprotéinase, Emphysème pulmonaire, Cirrhose du foie
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