A014 Valeur diagnostique de la fraction tronquée du CD31 plasmatique dans la cardiopathie ischemique - 17/04/09
Résumé |
CD31 est une glycoprotéine transmembranaire inhibant les voies de signalisation intracellulaire, composée de six domaines extracellulaires et exprimée en surface des cellules de l’athérothrombose (leucocytes, plaquettes, cellules endothéliales). Une forme soluble entière à six domaines est également produite par les cellules endothéliales. Le clivage du CD31 membranaire, survenant lors de l’activation leucocytaire et plaquettaire, pourrait être corrélé à l’activation de ces cellules et à la survenue des syndromes coronariens aigus (SCA).
Objectif |
Evaluer si le clivage du CD31 peut constituer un marqueur d’instabilité clinique chez les patients coronariens.
Méthode |
Cette étude cas-témoin monocentrique porte sur 92 patients inclus lors de la coronarographie: 40 coronariens “instables” avec SCA sans sus-décalage du segment ST, 30 coronariens “stables”, et 22 “témoins” à coronaires saines et indemnes d’athérome infraclinique. Une méthode originale utilisant deux anticorps fluorescents dirigés contre les extrémités proximale et distale de CD31, a permis d’identifier et quantifier par cytométrie en flux le CD31 tronqué à la fois en surface des cellules et dans le plasma.
Résultats |
La concentration plasmatique du CD31 tronqué est plus élevée dans le groupe “instable” (4,6±0,16ng/mL, p<0,003) que dans le groupe “stable” (3,5±0,12ng/mL) ou “témoin” (3,8±0,18ng/mL). La concentration plasmatique du CD31 total n’est pas différente entre les groupes (11,4±0,4, 12,5±0,4, et 12.6±0.4, respectivement; p=NS). Le seuil de concentration plasmatique de CD31 tronqué de 4ng/mL permet de distinguer les coronariens instables des stables avec une sensibilité de 76 % et une spécificité de 92 %. L’analyse étant effectuée pour chaque échantillon sur 1000 billes cytométriques, le coefficient de variation intra-essai est < 0.01 %. La population lymphocytaire T présentant un CD31 tronqué en surface est plus représentée dans le groupe “instable” (34±1,8 %, p<0,0001) que dans le groupe “stable” (22±2 %) ou “témoin” (18,4±2 %). Cette différence est retrouvée dans les sous-populations lymphocytaires TCD4 (p<0,0001) et TCD8 (p<0,05). Il n’existe pas de difference significative pour les autres populations leucocytaires.
Conclusions |
La quantification du CD31 tronqué plasmatique, provenant essentiellement des lymphocytes T circulants, reflète l’instabilité clinique de la maladie athérothrombotique coronaire et constitue un nouveau biomarqueur potentiel utilisable à visée diagnostique, pronostique ou thérapeutique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 102 - N° S1
P. S11 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.