B004 Effets sur la fonction plaquettaire et le statut redox d’une supplementation en acide docosahexaenoïque chez des hommes sains - 17/04/09
Résumé |
Introduction |
Un régime riche en acides gras de la série n-3 tel que l’acide docosahexaénoïque (DHA, 22 :6n-3) peut diminuer le risque d’accident cardiovasculaire en réduisant l’activation des plaquettes. Cependant de fortes doses de DHA peuvent favoriser l’induction de la peroxydation lipidique due au fort degré d’insaturation de cet acide gras et masquer partiellement voire contrebalancer les effets bénéfiques.
Objectifs |
Notre objectif a été de déterminer l’effet du DHA sur la fonction plaquettaire et sur le stress oxydant chez des volontaires sains lorsque cet acide gras est ingéré à doses croissantes (200, 400, 800 et 1600 mg par jour sous forme de triglycérides, chaque dose pendant deux semaines).
Méthodes |
La composition en acides gras des lipides plasmatiques et plaquettaires avant et après supplémentation en DHA a été déterminée par chromatographie en phase gazeuse. Nous avons évalué l’évolution de la fonction plaquettaire en analysant l’agrégation plaquettaire induite par le collagène et en mesurant par ELISA la concentration basale de thromboxane B2 (TxB2), catabolite stable du thromboxane A2, puissant agent pro-agrégeant. Deux marqueurs du stress oxydant ont été quantifiés : la vitamine E par HPLC couplée à une détection fluorimétrique et la 8-iso-PGF2⍺ par ELISA.
Résultats |
Nous avons ainsi montré que dès la plus faible dose, le DHA s’incorpore dans les lipides plasmatiques et les phospholipides plaquettaires, puis ceci de manière dose dépendante. De plus l’activité plaquettaire est significativement réduite dès 400mg de DHA/jour de supplémentation et la concentration basale de TxB2, diminue après 400 et 1600mg/jour de supplémentation. Pour les marqueurs du stress oxydant, la concentration en vitamine E plaquettaire augmente uniquement après 200 mg/jour de DHA et les concentrations d’isoprostanes urinaires sont d’une part réduites à la plus faible dose et d’autre part augmentées après la plus forte dose de DHA.
Conclusion |
L’ingestion par des volontaires sains de faibles doses de DHA (400 et 800mg/jour) diminue la fonction plaquettaire et la plus faible dose (200mg/jour) possède un effet antioxydant tandis que la plus forte induit un effet pro-oxydant.
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Vol 102 - N° S1
P. S21-S22 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.