C023 Evaluation de l’effet protecteur de l’acide dihydro-lipoïque vis-à-vis d’une séquence d’ischémie-reperfusion sur coeur isolé perfusé de rat et d’un stress oxydant induit in vitro sur le globule rouge - 17/04/09
Résumé |
L’acide alpha-lipoïque (AL) est un dithiol endogène aux propriétés antioxydantes. Au niveau intracellulaire, l’AL subit une réduction pour former l’acide dihydro-lipoïque (DHLA) qui représente son métabolite le plus actif. L’objectif de ce travail a été de préciser les effets d’un traitement in vitro par le DHLA sur 1) des coeurs isolés perfusés de rats soumis à une séquence d’ischémie-reperfusion (IR) et 2) des globules rouges (GR) soumis à une agression radicalaire.
Les coeurs ont été isolés, perfusés en mode Langendorff et soumis à une ischémie globale totale de 30min suivie d’une reperfusion de 30min. Cinq minutes avant l’ischémie et pendant toute la période de reperfusion, il a été ajouté au liquide de perfusion soit 3,3 % d’une solution hydro-alcoolique (groupe témoin) soit 10-4 M de DHLA. Des GR humains (dilution au 1/20e dans du tampon phosphate) ont été soumis à un stress oxydant par le 2,2’-azo-bis (2-amidinopropane) hydrochloride (AAPH) en présence ou non de concentrations croissantes de AL, DHLA ou de Trolox (antioxydant de référence).
L’administration de 10-4M de DHLA dans le liquide de perfusion des coeurs isolés n’a pas conduit à une amélioration de la dysfonction contractile cardiaque qui caractérise la séquence d’IR. En revanche, dans nos expériences réalisées in vitro sur GR, en présence de DHLA, l’efflux potassique extracellulaire, qui signe la dégradation précoce des membranes érythrocytaires par le stress oxydant, a été diminué de manière significative et dose-dépendante. Le DHLA était plus efficace que l’AL aux mêmes concentrations et offrait une protection plus importante que celle du Trolox.
En conclusion, il apparaît que, dans nos conditions expérimentales, le myocarde ischémique n’est pas sensible au traitement par 10-4M de DHLA. En revanche, les membranes érythrocytaires sont protégées de manière très significative par ce composé antioxydant. Nos résultats ouvrent des perspectives quant à un possible bénéfice de l’utilisation du DHLA ou de l’AL dans certaines pathologies où le stress oxydant intéresse principalement le territoire vasculaire (diabète).
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Vol 102 - N° S1
P. S35-S36 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.