H032 Etude de la dynamique spatiale et temporelle de la surface des cardiomyocytes ventriculaires sains et provenant de souris mdx - 17/04/09
Résumé |
La Dystrophie Musculaire de Duchenne (DMD) est une pathologie génétique récessive fatale liée au chromosome X. Elle atteint les hommes et son incidence est d’une naissance sur 3 500. Elle se caractérise dans le muscle squelettique par une dégénération musculaire progressive et une nécrose des fibres musculaires. Les conséquences pour les patients sont multiples. Dès l’âge de 12 ans, ils ne peuvent plus se déplacer que dans une chaise roulante et leur espérance de vie n’excède pas 20 ans en raison de graves complications respiratoires et cardiaques.
La DMD est liée à l’absence d’une protéine sous-membranaire, la dystrophine, qui fait partie d’un complexe moléculaire DGC (Dystrophin-associated Glycoprotein Complex) composé d’éléments extracellulaires, membranaires et cytosoliques. Cette association réalise un lien structural indispensable entre la cellule et la matrice extracellulaire lors du processus d’excitation-contraction. Comme la dystrophine est sous-membranaire, son absence provoque des réorganisations spatiales protéiques importantes. L’objectif de notre étude est de visualiser ces réarrangements structuraux au moyen de la Microscopie de Conductance Ionique à Balayage (ou Scanning Ion Conductance Microscopy).
Cette technique est basée sur la capacité d’une micropipette à balayer la surface d’une cellule tout en restant à une distance constante de la membrane plasmique. Les mouvements verticaux de la pipette au-dessus de la cellule, nécessaires pour maintenir une distance constante, permettent de construire la topographie membranaire.
Nous avons d’abord travaillé sur des cardiomyocytes ventriculaires fraîchement dissociés de souris mâles BL10 saines et âgées, pour comparer nos résultats à ce qui a déjà été publié sur le rat. Les myocytes ont été isolés par la technique de Langendorff puis scannés par le SCIM. Dans les préparations « contrôle », nous retrouvons des invaginations membranaires se répétant avec régularité tous les 2 μm environ comme observés chez le rat (Gorelik et al, 2006).
Les cardiomyocytes ventriculaires de souris mâles BL10 mdx (modèle animal de la DMD), et âgées présentant une cardiomyopathie dilatée sont en cours d’étude pour déterminer s’il existe des différences topographiques avec les cellules « contrôle », résultant du manque de dystophine.
Julia Gorelik et al, Cardiovascular Research, 72 (2006) 422-429.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 102 - N° S1
P. S84 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.