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Place du trouble schizoaffectif dans la nosographie actuelle - 18/05/09

Doi : 10.1016/j.amp.2007.10.017 
C. Demily a, b, N. Franck b, c,
a Centre hospitalier Saint-Jean-de-Dieu, Lyon, France 
b Centre de neuroscience cognitive UMR 5229, CNRS, université Lyon-1, Lyon, France 
c Centre hospitalier Le-Vinatier, 95, boulevard Pinel, 69677 Bron cedex, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Entre deux grandes entités psychiatriques bien définies, la schizophrénie et le trouble bipolaire, un troisième groupe de psychoses s’est progressivement différencié. Ce groupe a été appelé le trouble schizoaffectif ou la schizophrénie dysthymique. Sa symptomatologie évoque à la fois la schizophrénie et le trouble bipolaire, du fait de l’existence de fluctuations cycliques. Décrit pour la première fois en 1932 par Kasanin, le trouble schizoaffectif reste aujourd’hui une pathologie aux limites floues et demeure difficile à définir pour nombre de cliniciens. Cela représente une difficulté majeure dans la pratique clinique quotidienne, car les patients présentant une symptomatologie constituée d’une intrication entre le trouble de l’humeur et le trouble schizophrénique sont, d’une part, nombreux et, d’autre part, difficiles à catégoriser et à prendre en charge. Globalement, les patients présentant un trouble schizoaffectif sont plus régulièrement hospitalisés que les patients bipolaires et présentent un retentissement fonctionnel plus important de la maladie (surtout en termes d’intégration professionnelle). Des données opposées sont observées lorsque l’on compare ces sujets à des patients schizophrènes. Actuellement, les apports en matière de recherche en santé mentale tendent vers une conception dimensionnelle de la psychose, au sein de laquelle le trouble schizoaffectif occupe une place exemplaire. Cette conception est directement héritée de la notion de psychose unique de Griesinger, selon laquelle les maladies mentales pourraient être l’expression d’un seul et unique processus. La question désormais incontournable des aspects dimensionnels de la psychose est au cœur du débat concernant la rédaction de la cinquième version du DSM. Nous aborderons les arguments en faveur du concept de continuum de la psychose et les données pouvant permettre de définir le trouble schizoaffectif.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Schizoaffective disorder was first described by Kasanin in 1932. This disorder associates schizophrenic symptoms and mood swings. To diagnose a schizoaffective disorder is difficult since this trouble is so vaguely defined. Psychiatrists are confronted to this difficulty daily as there are many patients suffering from mood disorder and schizophrenic symptoms and they are difficult to take care of. Patients suffering from schizoaffective disorder are more often hospitalized and their social and professional insertion is poorer than that of patients suffering from bipolar disorder. On the contrary, these characteristics are more accentuated in schizophrenic patients than in patients with schizoaffective disorder. Epidemiologic research in mental health currently tends to considerate psychosis in a dimensional point of view. This conception is inherited from Griesinger’s unitary psychosis notion. The present article considers historical aspects favouring a concept of continuum of psychosis.

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Mots clés : Continuum de la psychose, Histoire de la psychiatrie, Psychose unique, Trouble schizoaffectif

Keywords : Psychiatry history, Psychosis continuum, Schizoaffective disorder, Unitary psychosis


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Vol 167 - N° 4

P. 256-263 - mai 2009 Retour au numéro
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