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Enquête observationnelle de prescription de la clozapine au centre hospitalier Charles-Perrens à Bordeaux, plus de 15 ans après l’AMM en France - 16/09/09

Doi : 10.1016/j.encep.2008.10.007 
C. Mercier , P. Bret, M.-C. Bret, E. Queuille
Service pharmacie, centre hospitalier Charles-Perrens, 121, rue de la Béchade, 33076 Bordeaux cedex, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

La clozapine est un antipsychotique atypique, qui en raison de sa toxicité hématologique reste essentiellement indiqué dans le traitement de la schizophrénie résistante. La mise en place d’un traitement par clozapine s’accompagne donc de recommandations de bon usage. L’enquête descriptive présentée ici a pour objectif de comparer les pratiques de prescription de la clozapine à l’hôpital aux référentiels, à savoir l’AMM et les recommandations des experts concernant la schizophrénie résistante. L’enquête a duré un mois et a porté sur 61 patients. Il apparaît que la clozapine est non seulement prescrite à des patients souffrant de schizophrénie mais aussi à des patients souffrant de troubles de l’humeur et en particulier de troubles bipolaires. Elle n’est jamais prescrite en première intention. Par ailleurs, elle se trouve associée à un autre psychotrope dans 88 % des cas (n=38) et notamment à un antipsychotique dans 42 % des cas (n=18), pratique qui n’est recommandée qu’en dernier recours pour des patients non améliorés par différents traitements. L’enquête met ainsi en évidence de nouvelles tendances : prescription de la clozapine dans les troubles de l’humeur, association de psychotropes et particulièrement d’antipsychotiques à la clozapine, cela au risque de multiplier les effets indésirables hématologiques, cardiaques et neurologiques et alors que les experts sont réservés quant à la pertinence de telles pratiques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

The international consensus conferences concerning schizophrenia and the authorization to market (French AMM) reserve this molecule for the treatment of resistant schizophrenia. Resistant schizophrenia, as defined by the marketing authorisation, corresponds to the absence of improvement in a patient’s state despite two successive treatments with antipsychotics, or at least an atypical drug at an adequate dose for a sufficient length of time.

Objectives

Our investigation compares hospital practices to the marketing authorisation and guidelines regarding resistant schizophrenia.

Methods

All clozapine prescriptions delivered by the pharmacists at the Charles Perrens Hospital were recorded during the month of February 2007. General information concerning the patient and his or her treatment were collected, based on different support teams set up in the hospital. First, the hospital administrative program was used to manage the patients. Then, the treatment establishment form, filled out by psychiatrists before the beginning of the treatment, listed all previous treatments given to the patient and indicated any inefficacy or intolerances to prior treatments. Then, a program monitored the delivery of this molecule and finally, prescriptions were recorded to describe present treatment.

Results

Our study consisted of 61 patients, mostly male subjects averaging 40 years of age, single, who had been under psychiatric care for about 15 years, and were, for the most part, professionally inactive. Clozapine was prescribed for schizophrenic (90%) and for bipolar patients (10%). Clozapine was also often prescribed for patients whose illness had not improved with prior treatments. The average dose was of 489mg/day for patients considered stable, i.e., those for whom clozapine was prescribed with efficacy observed for a sufficiently long time. It was associated in 88% of all cases with another psychotropic: anxiolytic (68% of cases), normothymic (26% of cases), antidepressant (16%) and antipsychotic (42%).

Discussion

In practice, clozapine seems to be efficient in bipolar disorders, although the marketing authorisation does not envisage this indication. It is never prescribed first, as some recommendations indicate, even though the follow-up of certain treatments does not always seem adequate to appreciate their non-effectiveness. Seldom prescribed alone, clozapine is often associated with another antipsychotic, a practice not favoured by many experts. Our investigation thus confirms the increase in co-prescriptions, particularly in hospital, for patients who have not improved with clozapine alone, a case that is barely taken into consideration in consensus conferences. With the lack of innovative molecules, psychiatrists are prompted to associate several antipsychotics, with the risk of supporting iatrogenic medication, whereas the experts reserve the relevance of such associations because of a lack of randomised studies.

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Mots clés : Enquête de prescription, Clozapine, Indication, Association d’antipsychotiques

Keywords : Prescribing practices, Clozapine, Indication, Coprescriptions


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Vol 35 - N° 4

P. 321-329 - septembre 2009 Retour au numéro
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