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Perception et utilisation d’un dossier patient informatisé par les professionnels d’un établissement public de psychiatrie - 22/10/09

Doi : 10.1016/j.encep.2008.06.010 
L. Boyer a, , M.-H. Renaud a, S. Limousin b, J.-M. Henry b, P. Caïetta b, M. Fieschi a, J.-C. Samuelian b
a Unité d’information médicale en psychiatrie, service de santé publique et d’information médicale, hôpital de la Timone, Assistance publique des Hôpitaux de Marseille, 264, rue Saint-Pierre, 13385 Marseille cedex 5, Marseille, France 
b Pôle de psychiatrie centre, hôpital de la Conception, Assistance publique des Hôpitaux de Marseille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Objectifs

Évaluer l’intérêt porté par les professionnels de santé au dossier patient informatisé en psychiatrie (DPIP) et son utilisation dans le cadre des activités d’amélioration de la qualité des soins.

Méthodes

Il s’agissait d’une étude qualitative fondée sur des entretiens semi-directifs réalisés auprès des professionnels d’un établissement public de psychiatrie. Toutes les personnes sollicitées ont accepté de répondre à l’enquête. Le nombre d’entretiens a été déterminé par saturation de contenu. Au total, 60 personnes se sont prêtées à l’entretien : dix médecins, 42 cadres et infirmier(e)s et huit professionnels paramédicaux.

Résultats

Quatre-vingt-seize pour cent des personnes interrogées utilisaient le DPIP. Le nombre moyen d’utilisation quotidienne était de sept (E.T.=5). Soixante-sept pour cent des personnes en avaient une opinion favorable. Les opinions favorables étaient plus fréquentes chez les médecins que chez les infirmiers, dont l’activité d’accompagnement pouvait se prêter moins bien à une saisie informatique. Les professionnels de santé considéraient que le DPIP améliorait la globalité de la prise en charge, la connaissance du parcours de soins, la continuité des soins et, par conséquent, la qualité de la prise en charge. Ces effets positifs pouvaient être remis en cause par une surcharge de travail liée au remplissage du DPIP (manque de connaissance technique et manque de matériel informatique, impossibilité de saisir en temps réel les données au lit du patient) et par certains dysfonctionnements du système informatique. Les deux conséquences principales pouvaient être le remplissage incomplet du DPIP et une réduction du temps consacré aux soins.

Conclusion

Ce travail propose des pistes d’amélioration dans l’utilisation du DPIP. Malgré cela, une véritable réflexion doit être initiée sur ces nouveaux systèmes d’information en psychiatrie, dont les objectifs réels peuvent être perçus comme ambigus par les utilisateurs, afin de mettre en place des programmes de clarification, d’éducation et de réassurance.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Objectives

The aim of this study was to evaluate the interest taken by the health care providers in the electronic medical file and its use within the quality improvement process.

Setting

Our institution is a 204-bed psychiatric hospital, employing 328 professionals and comprising three sectors: six units of complete hospitalisation (102 beds), one unit of week hospitalisation (15 beds), one unit of emergency (7 beds) and one unit of night hospitalisation (15 beds). Three extrahospital structures include the day hospitalisation (65 places), the medicopsychological centers (CMP) and the part-time therapeutic reception centers (CATTP) of the three sectors.

Methods

We conducted face-to-face, semi-structured interviews with health care providers of a public psychiatric hospital. All the solicited people agreed to answer the investigation. The interviews were conducted until no new ideas emerged in the content analysis performed in real time, comprising 60 care providers: 10 psychiatrists, 42 nurses and eight paramedical professionals. Content analysis was performed by two members of the steering committee who were skilled in textual analysis. A descriptive analysis was also performed. The variables were described by proportions and means. The proportions were compared using the Chi-squared test or Fisher exact test where appropriate. A two-tailed P-value of greater than 0.05 was considered to indicate statistical significance. Statistical analyses were carried out using SPSS version 13.0.

Results

Ninety-six percent of the interviewed subjects used the electronic medical file. The average number of daily use was seven (S.D.=5). Sixty-seven percent had a favorable opinion of the electronic medical file. Physicians had more frequent favorable opinions than nurses who considered that electronic medical files cannot capture real nursing activity. Health care providers considered that electronic medical file could be associated with improved quality of care, but two points should be taken into account: the increased documentation time (slow system response, multiple screens, the lack of computer knowledge, the absence of bedside documentation technology…) and dysfunctions in the information processing system. This could have an impact on documentation completeness, and quality and could also lead to a reduction of time devoted to care.

Conclusion

This study proposes tracks of improvement in the use of the DPIP. In spite of this, a true debate must be initiated on these new information systems in psychiatry since their real objectives can be perceived as ambiguous, so that programs of clarification, education and reinsurance can be set-up.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Dossier patient informatisé, Professionnels de santé, Hôpital, Psychiatrie

Keywords : Electronic medical files, Quality in health care, Care providers, Hospital, Psychiatry


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Vol 35 - N° 5

P. 454-460 - octobre 2009 Retour au numéro
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