Bien que ne traitant pas directement de l’enfant, cet article tente de démontrer comment l’agression chez l’adulte peut raviver des traumas enfouis dans l’infantile. Le travail psychique du patient est effectué au sein du service d’urgence d’aide aux victimes, service hospitalier au centre hospitalier universitaire de Bordeaux. À l’aide d’une vignette clinique, l’auteur expose les processus d’enkystement ainsi que la levée du refoulement grâce aux mouvements transférentiels. C’est ainsi que l’accueil et l’écoute de la victime par des professionnels permettent à la parole de se délier. Le regard et le corps souffrant occupent également une place importante qu’il convient de prendre en compte. À travers cette observation clinique, je vais tenter de démontrer, dans un premier mouvement, comment le travail en urgence peut raviver d’anciens traumas et quel cadre est mis à notre disposition pour cette écoute afin de permettre au sujet désireux, de poursuivre son investigation et de venir à bout de sa souffrance ; dans un second mouvement, il m’a semblé important de dire combien nous sommes amenés, dans ce service hospitalier, à prendre en considération le corps souffrant.

Although this article is not dealing with children issues, it aims at demonstrating how aggression in adulthood might awake trauma buried in childhood. The psychoanalytic work accomplished by patients and medical staff is performed within an emergency victim support unit, a hospital unit in the Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux. By means of a clinical case study, the author exposes the process of enkystment as well as the release of the repressed with the movements of the transference. Moreover, the welcoming and listening ear provide to victims by professionals allow free speech. The suffering mindset and body are equally important and one must take them into account.