Le but de l’étude est d’évaluer les résultats la chirurgie et notamment l’apport des techniques arthroscopiques dans le traitement des tendinopathies rotuliennes, résistantes au traitement médical chez le sujet sportif. Une étude rétrospective multicentrique a été menée sur quatre centres. Il s’agissait de patients sportifs, résistant au traitement médical bien conduit, ayant bénéficié d’un traitement chirurgical. Soixante-quatre patients ont été inclus, dont dix avaient été opérés par une technique arthroscopique. Les patients ont été interrogés et examinés à un recul moyen de 22 mois (six à 116 mois). Au dernier recul, 87 % des patients avaient une amélioration du score de Blazina et 63 % avaient repris le sport au niveau initial. Il n’a pas été possible de mettre en évidence de facteurs de l’examen préopératoire ayant une influence sur le résultat final, ni de mettre en évidence la supériorité d’une technique chirurgicale par rapport à une autre (résection de la pointe de rotule, abord arthroscopique). Les résultats de cette série sont comparables à ceux de la littérature qui indiquent un taux de succès de plus de 80 % quelle que soit la technique employée. Cette étude a permis de limiter un certain nombre de biais en utilisant un groupe homogène de patients (sportifs, échec du traitement médical), des scores fonctionnels uniformes et des protocoles de rééducation définis. Cependant, l’étude de cette pathologie reste difficile, compte tenu du nombre de sujet limité et des différentes formes anatomopathologique existantes. Le traitement chirurgical est indiqué en cas d’échec du traitement médical bien conduit pendant plus de six mois, empêchant la pratique du sport (stade 3 de Blazina) chez un sportif motivé. Les techniques arthroscopiques semblent donner des résultats équivalents aux techniques à ciel ouvert en terme d’efficacité et de délai de reprise sportive.

IV.