La transplantation d’hépatocytes présente un traitement potentiel pour les maladies métaboliques hépatiques héréditaires. L’obstacle principal reste la survie à long terme des cellules greffées. Tous les marqueurs cellulaires ont une demie vie courte et nécessitent une biopsie hépatique pour leur détection. Les nanoparticules superparamagnétique d’oxyde de fer présentent un marqueur magnétique cellulaire pérenne permettant un suivi non invasif utilisant l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Cette technique du marquage a déjà été utilisée pour T lymphocytes et des cellules neurologiques in vitro ainsi que in vivo. Le but de ce travail a été d’appliquer ce marqueur aux hépatocytes et d’évaluer sa détection histologique ainsi que radiologique.

Des hépatocytes humains et murins ont été isolés et marqués aux différentes concentrations des nanoparticules superparamagnétiques d’oxyde du fer. Ils étaient ensuite transplantés chez les souris syngéniques par ponction directe de la veine porte. Simultanément, des biopsies hépatiques et des coupes d’IRM ont été réalisées à différents jours. L’efficacité du marquage et la viabilité des hépatocytes ont été évaluées in vitro ainsi que in vivo en comparant le résultat histologique aux images d’IRM.

La concentration du fer à 5mM a été la plus visible, cependant, elle était associée avec une mortalité cellulaire plus élevée (58 %). La concentration de 1mM a permis la meilleure viabilité cellulaire in vitro (65 %). Un signal magnétique fort en IRM a été observé avec le 5 mM, or les hépatocytes marqués au 1mM n’ont pas été détectées radiologiquement. Le 3mM semble être la concentration la plus adaptée, associée à une viabilité cellulaire de 60 %, et un signal détectable en IRM. Les hépatocytes marqués au fer représentaient 1 - 4 % du foie de l’hôte. Ils était prouvés fonctionnels in vivo.

Nous avons mis au point une nouvelle technique du marquage d’hépatocyte in vitro et évalué son efficacité in vivo. Il permet une détection non invasive et répétitive des hépatocytes greffés dans le foie du hôte. La recherche est en cours afin d’identifier la concentration optimale du fer capable de donner un signal magnétique et radiologique fort ainsi que une viabilité cellulaire préservée.