La surdité est un handicap particulier en ce qu’elle appartient, d’une part, à la médecine et que, d’autre part, elle constitue un objet culturel, avec une langue, la langue des signes, une culture et un monde, « le monde des sourds ». Cette position spécifique génère des enjeux éthiques qu’il s’agit de repérer dans leur complexité autour de trois domaines : les découvertes génétiques versus l’eugénisme, le dépistage précoce en maternité versus l’annonce iatrogène quant aux relations précoces et l’implant cochléaire versus le consentement éclairé des parents. Face à l’urgence du discours médical, le débat éthique peut dégager une autre temporalité et un autre discours pour l’enfant sourd et ses parents en défendant, toujours la singularité clinique…

Deafness is a particular handicap in that it belongs to medicine on one hand and on the other, it is a cultural object with a language, the sign language, a culture and a world of its own, the “the world of deafness”. This specific position generates ethical challenges that must be discovered in their complexity around three areas: genetic discoveries versus eugenics, early diagnosis in the maternity unit versus the iatrogenic announcement affecting the early relationships and the cochlear implant versus the parents enlightened consent. In the face of the urgency of the medical discourse, the ethical debate can trigger another temporality and another discourse for the deaf child and his parents by defending its clinical singularity…