Notre expérience de prise en charge clinique des patients en éveil de coma qui dure depuis plus de six ans, nous a amené à nous interroger quant à la précarité subjective de ces patients. Dans cette clinique, se pose la question éthique de la continuité de l’existence subjective du patient. En nous appuyant, d’une part, sur ce qui est écrit sur la clinique et la neuropsychologie des patients en éveil de coma et, d’autre part, sur la relation particulière entre les soignants et les patients en éveil de coma, illustrée par une situation clinique, nous nous interrogerons sur les conditions dans lesquelles le patient peut avoir la chance d’être appréhendé comme sujet. Ces conditions dépendent, notamment, de la conduite éthique que le soignant doit avoir quand il est face à un patient en grande précarité subjective et que lui-même détient alors un certain pouvoir.

For the last six years, our clinical practice of patients in coma arousal care has led us to wonder about the subjective precariousness. In this clinical care, we must think about the ethical question of patient’s subjective existence continuity. We wonder how the patient can be considered as a subject. On the one hand, it is based on the clinical and neuropsychological coma arousal care and on the other hand on particular patient–caregiver relationship, illustrated by a clinical situation. It seems that it depends on the ethical behaviour of the caregiver in front of a patient in an important subjective precariourness while the caregiver is powerful.