PP2 Fiabilité des enquêtes alimentaires chez les patients diabétiques de type 2 - 16/03/10
Résumé |
Introduction |
Dans la prise en charge des patients diabétiques de type 2, les conseils hygiéno-diététiques représentent une part importante du traitement. Dans le cadre d’un programme d’auto apprentissage en ambulatoire, nous leur apprenons à réaliser leur auto enquête alimentaire (AEA) sur 3 jours. Munis d’une table de composition des aliments, ils devaient évaluer les quantités de Protéines, Lipides, Glucides et Alcool consommées, ainsi que l’apport calorique de la journée la plus représentative. Ces AEA préalablement vérifiées ont été comparées à des enquêtes alimentaires (EA) effectuées en début de programme par une diététicienne.
Patients et méthodes |
Vingt-neuf patients (14H/15F) âgés de 58 ans en moyenne ont participé à l’étude. Vingt-cinq étaient traités par antidiabétiques oraux, 1 par insuline, 2 par traitement mixte et le dernier par régime seul. L’ancienneté du diabète était de 9 ans en moyenne. L’IMC moyen était de 3, l’HbA1c en début de programme de 6,8 % et de 6,7 % à l’issue des 4 séances (p=0,053). Le métabolisme de base (MB) calculé selon la formule de Harris et Bénédict nous donne en moyenne 1926 Calories (Cal).
Résultats |
On observe une surestimation de l’apport calorique dans les EA dûe à des apports en Protéines (P) sous-estimés au détriment des Lipides (L) et des Glucides (G), mais ces résultats sont peu significatifs : Cal EA=1892 vs Cal AEA=1733 (p=0,09) ; PEA=79g soit 17 % vs PAEA=87g soit 21 % (pg=0,03 ; p %=3,6 10−6) ; LEA=80g soit 38 % vs LAEA=68 g soit 35 % (pg=0,03 ; p %=0,09) ; GEA=212g soit 45 % vs GAEA=191g soit 44 % (pg=0,08 ; p %=0,13). 24 % de la population d’origine ayant consommé de l’alcool, aucune comparaison n’a pû être effectuée.
Conclusion |
Malgré une légère surestimation en calories des EA ceci ne remet pas en question leur fiabilité. Cela est d’autant plus probant qu’il y a une relative concordance entre le MB moyen et l’apport calorique de l’EA (p=0,3). Toutefois, pour confirmer ces données, il aurait fallu confronter les résultats des MB par méthode de calorimétrie à ceux obtenus par la formule utilisée chez ces mêmes patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 34 - N° S3
P. H102 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.