O48 Prédiction de la glycémie post-prandiale en fonction de la quantité de glucides ingérés au repas chez le diabétique de type 2 (DB2) - 16/03/10
Résumé |
Objectif |
Chez les patients DB2 insuffisamment équilibrés sous antidiabétiques oraux et glargine bien titrée, l’ajout d’1 analogue rapide au repas le + hyperglycémiant est souvent nécessaire pour ramener l’HbA1c < 7 %. Toutefois ce repas n’est pas déterminé a priori. Notre objectif est de déterminer dans cette population, la relation liant quantité de glucides ingérée et glycémie post-prandiale (GPP).
Patients et méthodes |
37 DB2 traités par sulfamides, metformine et glargine bien titrée (HbA1c moy : 7.7±0,8 %) ont eu 1 (n=5) ou 2 (n=32) holters glycémiques et devaient relever pendant les 3 jours de holter, leurs apports alimentaires, quantifiés ensuite par 2 diététiciennes. Les données relatives à 680 repas ont été collectées.
Résultats |
L’analyse globale des 680 repas a montré une corrélation faible entre delta de glycémie (ΔG) et quantité de glucides (CHO). Celle-ci devient plus nette lors de l’analyse par repas. Une relation globale simple peut alors être proposée : le matin, ΔG=65 CHO/poids + 73 (mg/dl) ; à midi, pente réduite de moitié et le soir, du tiers. Une modélisation plus précise du ΔG sous forme d’équation du 2e degré a alors été réalisée, intégrant poids, C-peptide, HbA1c, coefficient K d’insulino-sensibilité, apports moyens en CHO, lipides et protéines. Ce modèle s’avère avoir une bonne fiabilité de prédiction du ΔG (R2 =0,60). Cette relation globale masque toutefois 1 grande variabilité inter-individuelle, certains patients ayant des ΔG bien corrélés à CHO(« répondeurs » : R2≥0,30, n=8), d’autres non (« non répondeurs » : R2<0,30, n=29). Les patients répondeurs sont + minces (BMI : 27±3 vs 30±4kg/m2, p=0,019), ont des excursions glycémiques + importantes aux repas (ΔG : 57±11 vs 47±11mg/dl, p=0,023), consomment + de lipides (29±7 vs 23±6g, p=0,055). Parmi les variables susceptibles d’intervenir dans le caractère répondeur, 3 d’entre elles apparaissent comme des facteurs indépendants et prédictifs de ce caractère : 1. importance de l’excursion glycémique au repas (RR 1,2, p=0,04), 2) charge glucidique (RR 0,89, p=0,03), 3) charge lipidique moyenne (RR 1,20, p=0,05).
Conclusion |
La GPP chez le DB2 dépend des glucides consommés mais aussi d’autres facteurs dont l’individualisation pourrait permettre d’améliorer la prise en charge de ces patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 34 - N° S3
P. H24 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.